L’humanité a-t-elle réellement failli disparaître il y a 900.000 ans?
Selon une récente étude, 98,7% des êtres humains auraient disparu il y a 900.000 ans, époque à laquelle il n’y avait plus que 1.280 individus sur Terre. Toutefois, la communauté scientifique ne se range pas unanimement derrière cette étude, qui est remise en question. Metro vous explique.
De quoi parle-t-on?
Le 31 août dernier, des chercheurs chinois, américains et italiens ont publié une étude qui a fait grand bruit dans la communauté scientifique. Ceux-ci estiment que 98,7% de nos ancêtres auraient disparu il y a 900.000 ans et qu’il n’y avait plus que 1.280 humains sur Terre.
Pourquoi pensent-ils cela?
Selon eux, cette quasi-extinction s’est produite à un changement climatique au milieu du pléistocène, avec une phase globale de glaciation. Ils ont, pour arriver à cette conclusion, utiliser une méthode d’analyse statistique: ils ont saisi des génomes chez plus de 3.000 personnes à travers des dizaines de pays.
Tout cela dans le but de retracer l’origine génétique de nos ancêtres grâce à l’ADN. En comparant ces millions de mutations, ils ont pu reconstituer une taille moyenne des populations dans l’histoire et la préhistoire. C’est grâce à cela qu’ils ont pu estimer que nous étions proches de la disparition vers -900.000.
Ont-ils le soutien de la communauté scientifique?
Tous les scientifiques n’ont pas validé les méthodes de leurs confrères. Si certains ont bien salué leur travail, d’autres le remettent en question. « Il y a eu une réponse quasi unanime dans la communauté des généticiens, disant que cette étude n’est pas convaincante », a réagi Aylwyn Scally, chercheur en génétique de l’évolution humaine à l’université de Cambridge, auprès de l’AFP. C’est la précision du modèle utilisé que les experts remettent en cause, mais pas spécialement le fait qu’il y ait eu un goulot d’étranglement dans la population humaine.
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