Mais où logent les personnes sans-abri ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les personnes sans-domicile fixe ne dorment pas nécessairement dans la rue. C’est ce qu’il ressort d’une étude menée par l’UCL Louvainet la KU Leuven. On t’explique.
Le sans-abrisme est un véritable fléau de notre époque. Et si beaucoup l’associent aux tentes en bordure de route où aux matelas dans les stations de métro, ce problème est en fait beaucoup moins visible qu’on ne le pense. De nombreux sans-abri ne dorment pas dans la rue mais sont hébergés par leur famille ou leurs amis. C’est ce qu’il ressort d’une étude menée par les équipes du Centre interdisciplinaire de recherche, travail, État et société (Cirtes) de l’UCLouvain et du centre Lucas de la KU Leuven, soutenues par la Fondation Roi Baudouin. Publiée ce vendredi, elle est le résultat de trois années de recherche sur le sans-abrisme.
Une solution temporaire
Les familles et les amis représentent une solution d’hébergement temporaire pour les personnes qui se retrouvent sans domicile fixe. Il ressort de l’étude qu’entre 27% et 43,6% des personnes adultes sans-abri ou sans chez-soi ne vivent pas à la rue mais sont hébergées temporairement par un membre de leur famille, un ami ou une personne tiers. Il s’agit de la proportion la plus importante relevée dans les sept catégories analysées: espace public, hébergement d’urgence, foyer d’hébergement, institution, lieu non conventionnel (un garage ou un squat par exemple), proches et menace d’expulsion dans le mois.
Un sans-abrisme invisible
Les personnes qe nous voyons dans la rue ne sont que petite minorité des personnes qui ne possède pas de toit. « Cela confirme l’existence d’un sans-abrisme ’caché’. Les personnes sans-abri et sans chez-soi que nous voyons dans l’espace public ne constituent que la pointe de l’iceberg », explique la Fondation. Elle souligne aussi que les femmes et les enfants sont plus nombreux à loger temporairement chez une connaissance.
De nombreux enfants sans toit
Depuis le début du dénombrement en 2020, 16.123 personnes ont été identifiées (dans les zones étudiées), dont 72,7% d’adultes. Le reste étant des enfants, partageant les mêmes conditions de logement que leurs parents. Une proportion similaire d’enfants a été observée cette année dans le Brabant wallon et en Communauté germanophone. À Tournai, ce sont 19% d’enfants qui ont été comptabilisés. Un pourcentage plus qu’alarmant. Bien que ces enfants séjournent surtout dans des maisons d’accueil, des logements de transit ou de façon temporaire dans la famille ou chez des amis, ils ne possèdent pas de chez eux.
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