Pénurie et inflation: le rationnement peut-il devenir une réalité en Belgique?

Face à la rareté de certains produits alimentaires étrangers et l’impossibilité de répondre à la demande via la culture locale, certaines enseignes de supermarché au Royaume-Uni rationnent. La Belgique pourrait emboîter le pas si la situation empire, mais c’est peu probable.

par
C.D.
Temps de lecture 2 min.

Nous vous en parlions : le Royaume-Uni est durement touché par une pénurie de certains fruits et légumes (tomate, poivron, brocoli, salade, laitue…). Pour partiellement y remédier et s’assurer que tout le monde peut profiter du peu qu’il y a, les supermarchés ont mis en place un système de rationnement. Concrètement, dans un supermarché, une personne peut prendre 3 concombres maximum. Dans un autre, les clients peuvent prendre 2 poivrons maximum par personne…

Contrairement au rationnement qui a impacté le Royaume-Uni lors de la Seconde Guerre mondiale, il ne s’agit pas d’une mesure politique cette fois. Elle n’est donc pas appliquée à l’échelle nationale. Le rationnement est à géométrie variable puisqu’il dépend des stocks des supermarchés. Certains en possèdent moins que d’autres, alors le rationnement y est plus sévère.

Les causes

La pénurie trouve son existence dans deux origines majeures:

–La crise de l’énergie : le coût de l’énergie rendrait difficile voire impossible de rentabiliser certains produits. Donc les productions sont ralenties pour éviter de produire et vendre à perte, ou les prix grimpent afin de compenser et d’être un minimum rentable.

–Le climat : en hiver, les pays d’Europe centrale comptent sur des pays du Sud de l’Europe et de l’Afrique du Nord pour se procurer en aliments frais. Or, cet hiver a été particulièrement rigoureux dans ces régions et cela a impacté la récolte de fruits et légumes, tels que les tomates et les poivrons.

Qu’en est-il en Belgique?

Het Nieuwsblad a contacté les enseignes Carrefour et Colruyt et celles-ci ont confirmé l’existence de difficultés d’approvisionnement, surtout pour les tomates et les poivrons. Mais le deuxième supermarché se montre rassurant : «Nous pouvons continuer à nous approvisionner, même si c’est parfois un défi. Il n’est donc pas nécessaire de rationner. De plus, la culture locale belge reprendra d’ici quelques semaines. À cet égard, il y a des signaux provisoirement encourageants. Entre-temps, les prix de l’énergie ont considérablement baissé et presque toutes les serres belges sont à nouveau pleines».

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