Seriez-vous heureux d’apprendre que votre commune achetait des statues de sirène avec des formes qui frôlent le sexisme à 350.000€? Non? Et bien nos amis italiens non plus. Une œuvre réalisée par des étudiants de l’école d’art Luigi Rosso crée la polémique depuis quelques semaines. On vous explique ce qui se passe.
Le village de Monopoli, dans les Pouilles, se retrouve bien malgré lui au milieu d’une polémique. Dans le cadre d’un projet d’urbanisme à 350.000€ (384.000$), la municipalité a décidé de valider le projet de statue des étudiants de l’école d’art Luigi Rosso. Ceux-ci ont désigné une statue géante sur le thème de la mer qui trône désormais dans le parc Rita Levi Montalcini.
Cette ode à la mer et à la féminité a été matérialisée par une sirène géante qui laisse perplexe de nombreux touristes, puisqu’elle a des formes particulières: de grosses fesses, une taille fine et de gros seins. Un des professeurs d’art à l’origine du projet a estimé qu’il s’agissait d’un hommage à la majorité des femmes avec des rondeurs, là où d’autres ne sont pas vraiment du même avis.
«Un cul mais pas de jambes?»
«Ça ressemble à une sirène avec deux implants mammaires en silicone, et par-dessus le marché, un énorme cul», «Pourquoi cette sirène a le droit d’avoir un cul alors qu’elle n’a pas de jambes?», a-t-on notamment pu lire sur le web.
Qu’à cela ne tienne, les équipes qui ont bossé sur le projet estiment que la statue représente parfaitement la réalité du corps féminin et se disent ravis du fait que la sirène ait des rondeurs, à l’inverse de ce que l’on nous montre souvent dans les publicités ou à la télévision.
