Pourquoi la génération Alpha, qui succède à la Gen Z, est surnommée « la génération de verre »
Plus instruite, plus riche, plus développée: suffisamment armée pour le futur? La génération A succède à la génération Z et devra affronter les immenses défis qui attendent la planète.
La génération Y (née entre les années 1981 et 1996) a laissé place à la génération Z (née entre 1997 et 2010). Qui elle-même donne naissance à la génération A, pour reprendre l’alphabet depuis le début. Elle désigne les jeunes nés à partir de 2010 et jusqu’en 2025. Le A permet également de symboliser Alpha. Non pas comme s’il s’agissait d’une meute de loups, mais bien parce que c’est la première génération à avoir vu le jour dans une ère où la communication digitale est très développée, à son apogée. Ils sont pleinement baignés dans la technologie, depuis leur plus jeune âge. Ces enfants sont ainsi nés après l’apparition de l’iPad, des smartphones, des réseaux sociaux, les intelligences artificielles et autres moyens technologiques en tout genre.
Génération numérique
La génération A porte le surnom de «génération de verre» car elle est élevée dans le monde numérique et les écrans depuis son plus jeune âge. Mais qu’on ne s’y trompe pas: le verre pourrait également incarner la fragilité puisqu’elle fera face aux grands défis de demain (réchauffement climatique et l’accumulation des dangers qui l’accompagne, épuisement des ressources naturelles, surpopulation…). C’est Mark McCrindle, chercheur en sciences sociales en Australie, qui a inventé l’expression. En outre, il a déclaré au New York Times : «Elle sera la génération la plus instruite, la plus connectée et, globalement, la plus riche de tous les temps.»
D’après ses estimations, plus de 2,5 millions d’Alphas naissent chaque semaine, et ils seront plus de 2,5 milliards en 2025. La population mondiale, quant à elle, comptera 9 milliards de personnes. La génération A, celle chargée de construire le futur, représentera donc presque un quart du globe!
Instabilité et inégalité économique
Selon McCrindle, les enfants de la génération A grandiront en connaissant une certaine instabilité, qui accompagne la génération Z, leurs parents. «Cette génération d’enfants sera élevée au sein de ménages qui déménagent plus fréquemment, changent de carrière plus souvent et vivent de plus en plus dans des environnements urbains, et pas seulement dans des banlieues» disait-il au Huff Post.
Certes, les Alphas incarneront globalement la génération la plus riche de l’histoire. Mais ils seront surtout témoins de plus en plus d’inégalités économiques : «l’inégalité des richesses et des revenus n’a cessé de se creuser dans la société en général. Et les naissances d’enfants se sont concentrées parmi les plus démunis. Ceux qui ont de l’argent n’ont pas d’enfants et ceux qui ont des enfants n’ont pas d’argent» explique Elwood Carlson, démographe et professeur de sociologie à la Florida State University. Cependant, les deux hommes affirment que cette génération A, qui sera plus diversifiée ethniquement et culturellement, pourrait être un peu moins confrontée à l’inégalité raciale. Surtout que leurs parents ont grandi en pleine période de mouvements sociaux.
Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be