Pourquoi l’arrivée de la fourmi de feu est une «véritable catastrophe planétaire » ?

Une étude vient de l’annoncer : la fourmi de feu, cette espèce hautement invasive, s’est bel et bien fait un petit nid douillet chez nous, en Europe. Et c’est loin d’être une bonne nouvelle.

par
Sarah Mangeleer
Temps de lecture 2 min.

L’information a été partagée dans la revue Current Biology. Originaires d’Amérique du Sud, ces insectes auraient débarqué sur notre territoire via le transport maritime et ils n’inaugurent rien de bon pour notre biodiversité. En effet, en plus de provoquer des piqûres très douloureuses (on vous rassure, elle n’est pas dangereuse pour l’homme mais disons que son venin hautement irritant risque de vous faire passer un sale quart d’heure), la fourmi de feu représente un véritable danger pour nos écosystèmes. Pour quelle raison au juste?

Tout simplement parce que la fourmi de feu est un véritable prédateur naturel qui provoque «unediminution de la diversité des invertébrés et des petits vertébrés» a expliqué Mattia Menchetti, le coauteur de l’étude. «Grâce au venin contenu dans leur dard et aux colonies pouvant atteindre des centaines de milliers d’individus, ces fourmis peuvent impacter les animaux jeunes, faibles ou malades» ajoute-t-il.

Pour Philippe Grandcola, le directeur adjoint de l’Institut Écologie et Environnement du CNRS, Philippe Grandcola, cette espèce est une véritable « catastrophe à l’échelle de la planète entière. Elle fait littéralement fuir les vertébrés dans les milieux où elle se trouve, ce qui rend ces milieux quasiment infréquentables, y compris pour les humains.» Aïe.

Des découvertes inquiétantes

Les scientifiques ont découvert près de 88 nids de fourmis de feu rien qu’à Syracuse (en Sicile) et d’après leurs dires, près de 7% du continent européen remplissent toutes les conditions pour accueillir (malgré eux) l’installation de cette espèce dans le futur. La fourmi de feu pourrait bien s’étendre « à une vitesse alarmante » dans plusieurs de nos villes d’après Mattia Menchetti.

Comment la faire fuir?

«C’est une espèce très complexe à éradiquer et les scientifiques recherchent encore aujourd’hui différentes techniques biologiques pour les éliminer» explique National Georaphic. En d’autres termes : nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge.

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