Pourquoi l’augmentation des salaires et des allocations dès novembre n’est pas une bonne nouvelle?

Le premier saut d’index de 2203 aura lieu ce mois d’octobre. Conséquence? Les allocations de chômage et de pensions vont augmenter en novembre, tandis que la majorité des salaires seront augmentés en 2024. Pourquoi est-ce une mauvaise nouvelle? Metro vous explique.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 2 min.

L’indice-pivot a été dépassé en octobre, ce qui veut dire que les allocations de chômage et de pension vont augmenter de 2% dès le mois de novembre. Pour ce qui est de votre revalorisation salariale, elle interviendra en décembre notamment pour les fonctionnaires et autres employés de la fonction publique.

En revanche, il faudra attendre le mois de janvier pour la plus grosse commission paritaire (CP200), mais aussi pour ceux dont le contrat de travail prévoit une indexation potentielle deux fois par an, ou encore ceux qui peuvent être indexés tous les deux mois.

Quelle était la situation en 2022?

En 2022, l’inflation record avait causé cinq sauts d’index consécutifs. De ce fait, de nombreux salariés avaient été augmentés de 11% en janvier dernier, alors que d’autres avaient profité d’une hausse de 2% au fur et à mesure de l’année.

Pourquoi cette augmentation est une mauvaise nouvelle?

Pour répondre à cette question, nos confrères de Sudinfo se sont tournés vers l’économiste Bruno Colmant: «Ce n’est pas une si bonne nouvelle car ces 2% ne reflètent pas la réelle augmentation du coût de la vie qu’ils supportent, l’index ne tenant pas compte du prix du carburant qui a fortement augmenté ces dernières semaines. Ce n’est finalement pas très représentatif du pouvoir d’achat des Belges.»

Quelles prévisions pour 2024?

Le Bureau du Plan prévoit une inflation de 4,1% et l’indice-pivot devrait donc être dépassé deux fois l’an prochain, en mars et en septembre, ce qui voudrait dire deux indexations. Tout cela dépendra de votre commission paritaire. «Mais là encore, ces 4% risquent de ne pas représenter l’augmentation des prix du carburant et des modes de chauffage que doivent supporter les Belges», regrette Bruno Colmant.

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be