Pourquoi le bruit est-il un danger insoupçonné pour notre santé?

Le bruit est omniprésent dans nos vies et les niveaux sonores sont de plus en plus élevés ces dernières années. Voici pourquoi il faut s’en méfier.

par
mb
Temps de lecture 2 min.

En octobre dernier, la RTBF a mené l’enquête dans son magazine Investigation: que provoque au juste le bruit comme effets négatifs sur notre santé? Les résultats ne sont pas très encourageants.

Stress et maladies

Selon l’OMS, «la pollution sonore nuit gravement à la santé». Le bruit réduirait même de huit mois notre espérance de vie en bonne santé. Il peut entraîner des infarctus, des problèmes d’hypertension, voire de diabète, déclare Catherine Bouland, vice-présidente de l’École de Santé publique de l’ULB, au micro de la RTBF.

Les nuisances sonores engendrent également du stress, comme le prouve une étude menée auprès de riverains d’aéroports français. La pollution sonore liée au trafic aérien a provoqué chez ceux les plus exposés au bruit (plus de 60 décibels), un taux cortisol bien plus élevé que celui des autres avant de dormir. Et le stress peut entraîner des problèmes de métabolisme et des maladies cardiovasculaires.

Des niveaux plus élevés

En réalité, le bruit est présent quasiment partout et tout le temps, n’offrant pas beaucoup de moments de répit. Et en plus, il devient de plus en plus excessif ! «Sur une vingtaine d’années, les niveaux sonores ont augmenté de 40 décibels », met en garde la professeure Marie-Paule Thill, cheffe du département O.R.L à CHU Saint-Pierre, toujours à la RTBF. «Cela correspond à une multiplication par 10.000 de la puissance du bruit», ajoute-t-elle.

Les niveaux sonores les plus élevés se retrouvent bien sûr dans les boîtes de nuit. Ils peuvent entraîner des acouphènes irréversibles, que le stress peut, par ailleurs, aggraver.

Et la principale nuisance sonore est…

Ce n’est pas une surprise, l’une des principales sources de bruit est le réseau routier. En Wallonie, plus de 500.000 personnes sont exposées à des niveaux moyens ou supérieurs à 55 dB, relève le magazine Investigation. Mais comment faire baisser ces nuisances? Plusieurs solutions sont envisagées, comme des nouveaux revêtements moins bruyants. Mais ils représentent un coût trop élevé et ne sont pas durables.

La solution la plus adaptée reste actuellement le mur antibruit, qui permet de faire baisser le niveau sonore de 10 dB. D’ici 2026, 24 nouveaux murs antibruit seront d’ailleurs construits en Wallonie. Sinon, il vous reste toujours les bons vieux bouchons d’oreille!

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be