Pourquoi les coûts du nouveau métro explosent-ils?

Ce mardi, on apprenait que le projet de métro vers Schaerbeek était incertain en raison de coûts élevés. Mais pourquoi ces coûts explosent-ils?

par
Marie Bruyaux
Temps de lecture 2 min.

Le tronçon du nouveau métro entre la gare du Nord et Bordet (à Evere) va-t-il être construit? Ce mardi, Beliris, le fond du fédéral pour Bruxelles qui est en charge du projet, a annoncé que ce nouveau tronçon de la future ligne de métro 3 était incertain.

Des coûts trop élevés

En cause? Un surcoût important dans les offres rendues par les entreprises de génie civil pour construire le tunnel et les stations comprises entre la gare du Nord et Bordet. Ces offres pour le gros œuvre sont en effet beaucoup plus élevées que prévu.

Deux sociétés ont répondu à l’appel d’offres et demandent chacune plus de 2 milliards d’euros, révèle la Rtbf. Un montant deux fois et demi supérieur à ce qui avait été prévu dans le budget par Beliris. Au total, les coûts pourraient donc s’élever à 3 milliards pour ce tronçon, c’est trois fois plus que prévu.

Comment l’expliquer?

Pourquoi ces coûts sont-ils si élevés? Il peut y avoir plusieurs explications à cela. Tout d’abord, Beliris peut avoir sous-estimé le bugdet gros œuvre.

Ensuite, on peut penser que les entrepreneurs qui ont remis une offre estiment qu’il y a de gros risques pour eux dans un tel chantier. En effet, ils risquent de se retrouver bloqués ou à l’arrêt à cause d’éléments imprévus ou bien même de devoir payer des pénalités.

D’ailleurs, le creusement de l’autre nouveau tronçon est actuellement bloqué à cause de problèmes de stabilité sous le Palais du Midi. De plus, on évoque aussi des risques d’infiltration d’eau à d’autres endroits du chantier. Tout cela a de quoi décourager les entrepreneurs, qui demandent alors des prix plus élevés pour se couvrir.

D’autres facteurs

On parle de ce projet de nouveau métro depuis 15 ans ! Plus un projet prend du temps, plus il coûte. Il faut tout d’abord payer les salaires des équipes qui travaillent dessus. Ensuite, plusieurs modifications ont été apportées au projet suite aux enquêtes publiques, contestations, etc.. Des études qui coûtent également!

Enfin, on sait qu’avec des chantiers de cette envergure, des surcoûts sont toujours à prévoir, comme celui de l’inflation mais aussi la hausse du prix des matériaux.

Alors, ce nouveau tronçon va-t-il être construit? Beliris a demandé une réponse au gouvernement bruxellois pour le 15 juillet. Ce dernier devrait payer au moins une partie des dépassements, relève encore la Rtbf.

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