Pourquoi une société sans cash, ce n’est (vraiment) pas pour tout de suite?

À l’ère des paiements électroniques et du sans contact, pour se demander si le cash ne va pas bientôt disparaître au sein de notre société. En Belgique, une décision vient d’être prise dans le sens inverse, car le ministre de l’Économie Pierre-Yves Dermagne (PS) juge qu’il a encore un rôle à jouer. Metro vous explique tout ça.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 2 min.

Ce mardi est une date importante pour l’argent sonnant et trébuchant, puisqu’il marque le moment où le projet de loi visant à formaliser l’obligation pour les entreprises privées ET publiques d’accepter les paiements en cash démarre son chemin législatif.

La société sans cash, pas pour tout de suite?

En effet, une société sans cash, ce n’est donc pas pour tout de suite. Ce projet de loi est porté par le ministre de l’Économie Pierre-Yves Dermagne. Il permettra donc, à terme, aux consommateurs de régler leur dû avec du cash où qu’ils aillent. À l’origine, il s’agit d’une obligation européenne, et la Belgique n’était pas tenue de respecter ce cadre, mais le gouvernement a jugé qu’il était important de traduire ce principe européen en droit belge.

Y a-t-il des exceptions?

Bien entendu, à chaque règle ses exceptions et cette loi n’y dérogera pas… en tout cas pour le moment! Le Soir pointe le cas de la SNCB, qui ne permet plus depuis mai dernier l’achat de billet en cash dans les trains, pour des raisons de sécurité. «Des sociétés comme la Stib ou la SNCB pourront faire appel à cette disposition le temps de trouver une manière de sécuriser les agents qui seraient confrontés à des problèmes de sécurité», explique le cabinet du ministre de l’Économie. Des sanctions seront, à terme, prévues, en cas de non-respect de cette obligation.

D’où vient cette obligation?

En fait, ce projet de loi fait écho à l’obligation depuis juillet 2022 de proposer un moyen de paiement électronique à ses clients. «L’accord de gouvernement a pour objectif d’étendre les paiements électroniques, car il s’agit d’un moyen parmi d’autres pour lutter contre la fraude fiscale et sociale. Mais nous voulions également nous assurer de ne pas imposer un mode de paiement au détriment de l’autre. Ce qui est particulièrement important pour les personnes vulnérables, notamment des personnes âgées», détaille-t-on du côté du cabinet.

Pour rappel, dans un sondage mené par la Banque centrale européenne, on apprenait que 41% des Belges jugeaient qu’il était essentiel d’avoir la possibilité de payer en liquide.

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