Pourquoi votre facture d’énergie va-t-elle (encore) augmenter de 20€ par mois à cause de l’État belge?
Depuis le début de la crise énergétique, l’État belge a décidé de geler la TVA à 6% au lieu de 21% sur le gaz et l’électricité. Mais dès le mois de mars, une augmentation des accises va intervenir en parallèle, ce qui augmentera le coût de notre facture énergétique.
C’est une situation surréaliste bien de chez nous qui aura lieu à partir du mois d’avril. Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem a présenté sa réforme de la facture énergétique, qui était attendue pour le contrôle budgétaire du mois de mars. Celui-ci n’est pas revenu sur la parole de l’État belge, qui promettait de geler la TVA sur l’électricité et le gaz à 6%, au lieu de 21%, mais va tout de même augmenter le prix de votre facture.
Quelle est la solution retenue?
En effet, il a été décidé de récupérer des recettes fiscales via une augmentation des accises, soit une autre forme de taxe. La baisse de la TVA a causé une perte importante pour l’État belge, qui est estimée à environ 1,3 milliard d’euros pour 2023, si l’on part du principe que les règles ne changeront pas en 2023.
Des solutions ont donc été cherchées par les autorités pour ne pas (trop) s’appauvrir et faire grandir encore plus la dette publique, qui a déjà fortement grandi à cause de la crise sanitaire. Et celle qui a finalement été retenue par Vincent Van Peteghem, c’est donc d’ajouter des accises qui reviendront à 20€ par mois pour une famille en moyenne. Ce mécanisme sera supprimé si les prix de l’énergie repassent au-dessus des 250€/MWh pour l’électricité et 100€/MWh pour le gaz.
Un moindre mal?
Si du côté de la Dernière Heure, on pointe du doigt le fait que les foyers qui consomment plus de 3 MWh/an d’électricité et 12 MWh/an de gaz, ne seront plus protégés par le mécanisme, le ministre rappelle une chose: si la TVA était remontée à 21%, la facture d’un ménage moyen aurait augmenté de 512,58€ cette année. La réforme qu’il propose atténue cette augmentation de 335,80€. Le coût budgétaire (manque à gagner) de la réforme est donc malgré tout estimé à 761,7 millions d’euros.
Doit-on réellement se plaindre?
Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be