Pourrions-nous bientôt communiquer avec les animaux?

C’est en tout cas ce que plusieurs études portent à croire. Il semblerait qu’un algorithme capable de comprendre ce que veulent les poules a récemment été mis au point. Explications.

par
Sarah Mangeleer
Temps de lecture 3 min.

N’avez-vous jamais regardé votre chat et votre chien et pensé: «Je donnerais tout pour savoir ce qui lui passe par la tête»? Hé bien sachez qu’une étude pourrait vous aider à enfin le découvrir. «Au Japon, une étude (encore non vérifiée par ses pairs à l’heure actuelle) affirme avoir développé un algorithme capable de comprendre les poules», a révélé Moustique, pour le plus grand plaisir des fans d’animaux.

Pour quoi faire?

En réalité, l’objectif est de parvenir à mieux protéger et venir en aide aux différentes espèces animales. C’est en tout cas ce qu’affirment les scientifiques japonais qui ont travaillé sur les poules. Leur algorithme permettrait de découvrir quelle émotion se dissimule derrière les caquètements de l’animal comme «la faim, la peur, la colère, la satisfaction, l’excitation ou encore la détresse». Ainsi, leur intelligence artificielle serait capable de «déterminer l’état émotionnel des poules à partir de leurs gloussements» résume BFMTV.

Comment ont-ils fait?

«Pour entraîner cette IA, les chercheurs lui ont fait analyser près de 100 heures d’enregistrements de poules, en précisant quel sentiment était associé à chaque son. Comment ce sentiment a-t-il été déterminé? Les chercheurs expliquent avoir collaboré avec 8 chirurgiens vétérinaires et psychologues animaliers, qui ont livré leurs analyses» explique BFMTV.

«Si nous savons ce que les animaux ressentent, nous pouvons créer un monde bien meilleur pour eux», a déclaréAdrian David Cheok, professeur à l’Université de Tokyo en charge du projet.

Les limites de cette étude

La signification de certains piaillements pourrait différer selon l’espèce de poule concernée (ce que l’algorithme actuel n’est pas capable de détecter). De plus, l’étude ne prend pas en compte le langage corporel des animaux – or celui-ci est capital pour comprendre l’état émotionnel de certaines espèces (comme les chats par exemple qui en réalité, utilisent les miaulements presque exclusivement pour communiquer avec les humains alors qu’entre eux, ils ont recours à un set complexe d’indices corporels tels que la position des oreilles ou de leurs queues pour se comprendre). Leur étude est donc à perfectionner mais les chercheurs japonais ne sont pas les seuls à travailler sur ce qu’on appelle l’Earth Species Project (ou ESP). On peut mentionner l’Inrae qui, en France, avait tenté de mettre au point un système afin de comprendre les vocalisations des porcs.

Des sujets tout trouvés

Ce n’est ni Médor, ni Garfield qui semblent être les sujets de prédilection de ces nouvelles recherches en la matière. En réalité, les stars de ces études sont… les cétacés. «Les cétacés sont particulièrement intéressants en raison de leur longue histoire – 34 millions d’années en tant qu’espèce culturelle et d’apprentissage social», a affirméKatie Zacarian, CEO d’ESP, au forum économique mondial. «Et comme la lumière ne se propage pas bien sous l’eau, une plus grande partie de leur communication passe forcément par le canal acoustique.»

On commencera ainsi par étudier les phoques avant de pouvoir s’attaquer à nos animaux domestiques préférés. Patience, patience.

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