Quand les prix vont-ils se mettre à baisser?

Avec la crise, tous les consommateurs ont partagé le même constat, amer: les prix des supermarchés n’ont cessé de s’envoler en 2022. La tendance va-t-elle se poursuivre en 2023 ou, au contraire, repartir à la baisse?

Le pic de l’inflation derrière nous…

Après avoir atteint un taux record de 12,27% en octobre, l’inflation semble ralentir sa course effrénée. En décembre, elle a diminué à 10,35%, selon Statbel. Et pour 2023, le Bureau du Plan table sur un taux à 7% en janvier, avec une inflation annuelle de 5,3%. Peut-on dès lors anticiper une baisse des prix alimentaires l’an prochain? Rien n’est moins sûr.

En effet, les crises précédentes ont démontré que, même si l’inflation ralentit, l’indice des prix à la consommation, lui, ne repart (quasi) jamais à la baisse.

… Mais l’inflation persiste

Autrement dit, même avec une faible inflation, les prix continuent d’augmenter dans les supermarchés. «On ne va pas revenir à quelque chose de plat. On va revenir autour d’une tendance de 2% », analyse l’économiste Bertrand Candelon au micro de RTL Info. «Donc c’est la pente des prix qui va se réajuster, mais elle ne va pas baisser ».

Les crises économiques, comme celle du choc pétrolier en 1979 ou comme celle que l’on connaît aujourd’hui, ont un impact à long terme. C’est ce que l’on nomme « la persistance de l’inflation », indique le spécialiste. L’augmentation des prix dans un secteur se répercute forcément dans les autres domaines qui lui sont liés. Au final, toute l’économie est impactée par la hausse des prix. Comme une boucle sans fin. «Cette transmission indirecte s’invite dans tous les secteurs de l’économie, ce qui fait que même lorsque le choc initial disparaît, l’inflation va rester», précise Bertrand Candelon.

Certains tarifs à la baisse

En revanche, on peut espérer une baisse des prix dans un domaine particulier: celui de l’énergie.

Il est toujours risqué de se livrer à des prévisions, et d’autant plus dans le contexte d’incertitude et de volatilité des prix actuel. Néanmoins, si le contexte énergétique se stabilise, on peut attendre une accalmie concernant les prix du gaz et de l’électricité. Il ne faudra toutefois pas espérer un retour vers des prix d’avant la crise.

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