Quelles sont les erreurs à ne pas faire en achetant des panneaux photovoltaïques?
Il est parfois facile de s’y perdre en matière de panneaux photovoltaïques, surtout quand on en acquiert pour la première fois. Entre compteur monhoraire et bihoraire, plafonnement du tarif prosumer, etc., on a tendance à ne plus rien comprendre. Metro vous explique les erreurs à ne pas faire.
Le nombre de ménages qui possèdent des panneaux photovoltaïques ne cesse d’augmenter ces dernières années. Rendez-vous compte: en 2020, pour l’Ores seulement, il y avait 100.000 installations alors que nous atteignons désormais les 159.000, rapportent nos confrères de Sudinfo. Au total, on peut dire sans trop se mouiller qu’il existe plus de 200.000 installations en Wallonie, rien que ça.
Mais il n’est pas toujours facile de faire des choix au moment d’acquérir vos installations, et Metro fait donc le tour de quelques questions auxquelles on n’a pas toujours une réponse claire.
Tarif prosumer proportionnel ou capacitaire ?
- tarif proportionnel: il est accessible aux propriétaires d’un compteur communicant et veut récompenser l’autoconsommation, soit le fait de consommer tout en produisant.
- tarif capacitaire: il s’agit d’un forfait lié à la capacité d’une installation.
Ce que l’on craint toujours, c’est de ne pas autoconsommer suffisamment en prenant le proportionnel et, donc, d’être pénalisé. Mais rassurez-vous: tout panneau installé avant fin 2023 ne pourra jamais dépasser le capacitaire. Si vous optez pour le tarif proportionnel, vous aurez donc la possibilité de payer moins et pas le risque de payer plus.
Compteur communicant ou électromécanique ?
Les craintes sont également nombreuses autour de ce système communicant, qui peut être vu comme une intrusion dans la vie privée. Sudinfo explique: «Le système qui tourne à l'envers est en effet intéressant. Une famille qui produit 3.500 kWh/an avec ses panneaux et qui en consomme autant, ne payera pas d'électricité. Si le compteur ne tourne pas à l'envers, vous payez ce que vous avez été chercher sur le réseau. Si cette même famille a consommé en direct 2.000 kWh et qu'elle a renvoyé 1.500 kWh sur le réseau, elle ne touchera rien pour cet envoi. Mais elle payera les 1.500 kWh qu'elle aura dû aller chercher à un autre moment.»
A priori, les compteurs communicants devraient continuer à tourner à l’envers jusqu’en 2030, en tout cas pour ce qui est des installations d’avant 2024. Mais comme les règles changent toujours, on ne sait plus à quel saint se fier, une situation que déplore Rémi Thirion, vice-président de Beprosumer: «Le compteur communicant est le seul moyen de permettre aux gestionnaires de réseau de cartographier les données et d'agir pour lutter contre les décrochages, les problèmes de surtension et de sous-tension. Ça semble donc être une bonne idée, car la personne qui prend la décision de ne pas en mettre aujourd'hui sera peut-être demain affectée par ces décrochages.»
Compte monohoraire ou bihoraire?
Si vous avez un compteur bihoraire qui tourne à l’envers, votre surplus le jour ne vous rapportera rien et vous consommerez plus la nuit sans produire. Prenons un exemple concret: si vous avez envoyé 500 kWh sur le réseau la journée et que vous consommez 500 kWh la nuit... vous devrez payer 500 kWh quand même alors que vous serez à l’équilibre.
Pour cette raison, un compteur monohoraire est probablement plus intéressant. Toutefois, le compteur bihoraire peut s’avérer avantageux si vous ne produisez pas suffisamment par rapport à votre consommation. Vous devrez alors de toute façon acheter de l’électricité sur le réseau. Et, si c’est en soirée, le tarif sera plus avantageux.
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