Quels ingrédients de votre repas de Noël vont coûter plus cher en 2022?
Alors que les négociations annuelles entre la grande distribution et les industriels détermineront prochainement dans quelle mesure les prix des aliments augmenteront en 2023, sachant qu’une estimation à 10% a déjà été évoquée, l’heure est aux préparatifs du menu de Noël.
Si, malgré le contexte économique tendu, la majorité des Belges ne sacrifiera pas le repas de fête, le choix des aliments que l’on posera sur la table pourrait être chamboulé par l’inflation.
A moins d’un mois du réveillon de Noël, il est temps de composer son menu. Compte tenu du contexte inflationniste, certains choix culinaires pourraient s’imposer d’eux-mêmes pour remplacer des aliments devenus trop chers pour les foyers modestes. En novembre dernier, les prix des produits alimentaires ont flambé de 12,2% sur un an. Une bonne nouvelle tout de même: selon l’Insee, la hausse des prix des produits frais a légèrement ralenti, après un mois d’octobre qui affichait un bond de 17,3%.
Les oeufs en risque de rupture
Alors que des articles sont toujours aux abonnés absents dans les rayons, à commencer par les liquides tels que les eaux gazeuses et les eaux aromatisées, la situation des aliments issus de la filière avicole confirment ce qui était prévu: les oeufs font désormais partie des produits dont le taux de rupture est le plus en hausse, d’après les données de NielsenIq tandis que les prix du foie gras sont bel et bien en progression, de l’ordre de 12,8% pour la variété au canard mi-cuite vendue en libre-service, selon les chiffres de l’institut Iri relevés en novembre dernier et comparés au même mois 2021. De leurs côtés, les volailles entières présentent des tarifs en progression de 18,6%, sous l’effet de la grippe aviaire et des mesures d’abattage prises pour endiguer l’infection dans les élevages infectés, mais aussi de manière préventive. La dinde de Noël risque d’être d’autant plus onéreuse que le coût des marrons et des châtaignes est en progression de 11,9% et celui des cèpes en épicerie de 6,3%.
Si le foie gras concentre logiquement l’intérêt compte tenu de sa valeur symbolique sur une table de Noël tricolore, ce n’est pourtant pas le produit de fête affichant la plus forte hausse de prix. Les bûches glacées sont les plus inflationnistes, à +22,4%. Deux situations se conjuguent et expliquent des prix plus importants: au premier semestre 2022, les prix des produits laitiers ont atteint des records tandis que la collecte du lait a aussi été ralentie lors des vagues de chaleur cet été. Dans le même temps, la flambée des prix de l’énergie impacte l’activité des industriels des surgelés.
Un apéro qui pique
Dès l’apéro, le budget du repas de Noël devra être gonflé si l’on prévoit de mettre les petits plats dans les grands. Non seulement l’institut Iri note des prix en hausse de 17,4% pour les pains à toast et de +9,9% pour le saumon fumé, mais la situation haussière concerne aussi le champagne, de l’ordre de 6,3%. Les coûts de production ont en effet augmenté avec du verre, des bouchons de liège et des muselets devenus plus coûteux. Cette conclusion chiffrée n’a toutefois rien d’exceptionnel puisque les prix avaient déjà progressé de 1,3% pour les champagnes de vignerons et de 10,4% pour les maisons de champagne entre janvier et juin derniers, selon le Syndicat des vignerons de la Champagne.
Au rayon alcool, d’autres élixirs sont inflationnistes, tels que le whisky blended de 12 ans d’âge et plus (+5,7%).
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