Ressemblons-nous réellement à nos animaux de compagnie ?
Allure, comportement voire même coiffure, on entend souvent que les maîtres ont tendance à ressembler à leur chien. Mais est-ce réellement le cas ? Et si oui, qu’est-ce que cela dit de nous ? Metro s’est penché sur le sujet.
On a tous vu cette scène culte des 101 Dalmatiens où Pongo, le héros canin, voit par sa fenêtre défiler des duos de chienne avec leur maîtresse au mimétisme indéniable. Et on a tous déjà croisé un maître qui ressemblait étrangement à son animal à quatre pattes. Bien que, dans la réalité, les ressemblances entre toutous et maîtres soient généralement moins flagrantes, elles semblent bien présentes. Mais comment l’expliquer ?
Un animal qui nous ressemble
Si on a tendance à penser que le maître ressemble à son chien, il faudrait plutôt inverser le paradigme. Car ce n’est pas le chien qui choisit son maître mais bien l’inverse. Il semble donc plus correct de dire qu’un animal ressemble à son maître. «On choisit évidemment un chien qui s’intégrera parfaitement dans la famille – un membre à part entière. C’est déjà une manière de réduire l’altérité, donc de se rassurer», explique le Dr Claude Béata, vétérinaire, spécialiste de la psychologie du chien et du chat. Ainsi, si on aime faire des activités en extérieur, on choisira un chien qui aime le grand air et les longues randonnées comme un berger américain. Si, au contraire, on vit en ville et qu’on est peu chez soi, on optera plutôt pour un chat qui sera libre de sortir à sa guise.
Une capacité d’adaptation à double sens
Si nos animaux à quatre pattes nous ressemblent tant c’est aussi car ils s’adaptent facilement, notamment à notre mode de vie. Mais de là à dire qu’ils nous imitent, c’est peut-être aller un peu loin.Selon le Pr Stanley Coren, psychologue, il existerait plutôt un effet pygmalion entre un maître et son chien. Un toutou aura par exemple plus confiance en lui si son maître lui accorde sa confiance. De même, il sera plus stressé et méfiant s’il ressent que son maître l’est aussi. À noter que cet effet pygmalion agit dans les deux sens.Un maître qui veut faire plaisir à son chienira parfois jusqu’à modifier profondément sa propre façon de vivre. «Je savais qu’étant donné sa race elle serait sportive», témoigne Charlotte à propos de sa chienne Mogwai «et, grâce à elle, je me suis mise au footing, aux longues marches. Elle m’a révélé mon côté sportif.»
Une contagion émotionnelle
Un chien et son maître partageraient aussi des traits de personnalité. Ainsi, il y a de grandes chances qu’un maître anxieux aura un chien stressé par exemple. «Entre les animaux et nous, il y a ce que l’on appelle une contagion émotionnelle», explique Dr Claude Béata. Ainsi, les émotions (joie, tristesse, peur…) se transmettent de l’un à l’autre à une vitesse éclair. Il arrive même que nos amis à quatre pattes ressentent notre mal-être avant même que nous en ayons conscience. Nous partageons donc certainement bien plus de choses avec nos toutous que nous le pensons.
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