SHEIN invite des influenceuses dans des usines en Chine, mais c’est un échec total (vidéo)

Pour tenter de redorer son image de marque, le géant chinois de la fast fashion Shein a invité des influenceuses dans ses usines.

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Rédaction en ligne
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Ces derniers mois, SHEIN fait l’objet de vives critiques. Certains voudraient même que le géant chinois soit interdit en Europe. Shein est notamment accusé de travail forcé et son modèle économique sera un désastre pour l’environnement.

Un voyage organisé en Chine

Pour tenter d’améliorer son image, Shein a invité, tous frais payés, une poignée d’influenceuses en Chine. Des stars des réseaux sociaux comme Dani Carbonari (@danidmc), AuJené Butler (@itsjustajlove), Marina Saavedra (@marinasaavedraa) et Destene Sudduth (itsdestene_) se sont ainsi rendues à Guangzhou, en Chine, dans le «Centre d’innovation» de la marque. Évidemment, les influenceurs n’ont fait que des éloges: les conditions de travail étaient excellentes, les travailleurs étaient bien payés, ils avaient des horaires de travail normaux et il n’y avait aucune trace de produits toxiques.

Des «ragots» qui viennent des États-Unis?

«J’ai été très impressionnée lorsque j’ai vu les conditions de travail», racontait, dans une vidéo supprimée depuis lors, Dani Carbonari, une influenceuse qui cumule 1,2 million de followers sur TikTok, Instagram et YouTube. La jeune femme a été plus loin en racontant que les travailleurs chinois seraient «surpris d’entendre tous les ragots en provenance des États-Unis» au sujet de leurs mauvaises conditions de travail. «Je pense que ma plus grande conclusion après ce voyage est qu’il est important d’être un penseur indépendant. Il faut rassembler les faits et voir les choses de ses propres yeux. Un récit spécifique est mis en avant aux États-Unis, mais j’aime faire preuve d’ouverture d’esprit. Je cherche toujours la vérité, et je m’en félicite», confie-t-elle.

«Je peux rentrer chez moi, rassurée»

Selon Destene Sudduth (1,11 million de followers sur YouTube), les travailleurs de Shein sont très bien traités: ils travaillent de 8 heures à 18 heures et ne sont pas soumis à un «travail d’esclave». Les travailleurs sont «détendus» et «ne transpirent même pas». «Je peux rentrer chez moi, rassurée. J’ai désormais confiance dans mon partenariat avecShein», indique une autre influenceuse.

De la propagande

Mais de nombreux internautes ne sont pas tombés dans le panneau. Ils ont dénoncé une opération de propagande de la part de Shein et ont critiqué les valeurs morales des influenceurs invités. Plusieurs voix soupçonnent donc que ces images ont été tournées dans une sorte de «salle d’exposition» plutôt que dans une véritable usine. «Arrêtez de tuer la planète. Je vous vois cibler les plus jeunes, agiter la carotte. C’est vraiment dégoûtant», a lancé à ces influenceurs The Rogue Essentials, une tiktokeuse spécialisée dans la «désinfluence».

Face aux critiques, Shein a réagi sur sa page Instagram américaine. «Nous sommes attristés par les réactions négatives que nos partenaires ont reçues. Il n’y a pas de place pour la haine et l’intimidation, et SHEIN continue de soutenir chaque influenceur et chaque créateur», a indiqué la marque.

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