SNCB: De gros changements annoncés par le ministre Gilkinet

Ce samedi, le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet a livré une longue interview à nos confrères de Sudinfo. L’occasion pour lui de parler transports publics, et d’annoncer une série de changements. Sur quels chantiers le ministre veut-il travailler? Metro vous explique.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 3 min.

Cela fait maintenant plus de trois ans que Georges Gilkinet est notre ministre de la Mobilité. Dans les colonnes de Sudinfo, l’écologiste convaincu est revenu sur ce qui avait déjà été réalisé depuis le début de son mandat: «Je trouve que nous avons pas mal avancé en matière de mobilité: la vision 2040, les contrats de gestion avec la SNCB et Infrabel qui étaient attendus depuis dix ans, avec une trajectoire de financement et des ambitions qui sont très claires. Le plan marchandises pour doubler le volume de marchandises transportées par rail avec 26 actions qui sont en cours. Il y a aussi la mise en œuvre du plan de transport de la SNCB à partir de décembre qui est une première concrétisation de notre ambition d’augmenter de 10% le nombre de kilomètres roulés par des trains. Il y aura, dès décembre, des trains supplémentaires, principalement autour des villes.»

Et s’il est satisfait du chemin qu’il a parcouru, le ministre est aussi conscient du fait qu’il y a encore des choses à améliorer. «Je ne suis pas satisfait, ni l’utilisateur du train que je suis, ni le ministre. On y travaille avec la SNCB et Infrabel, par exemple, avec l’achat de nouveaux trains, les fameux M7 qui vont être injectés dans le réseau», explique-t-il.

Une révolution à venir?

Par ailleurs, Georges Gilkinet veut lancer ce qui s’appelle l’horaire intégré: «Notre source d’inspiration, c’est la Suisse, mais l’Allemagne, les Pays-Bas s’en sont déjà inspirés. C’est le concept de gares qui sont des nœuds de correspondance: quand on descend de son train, dans une gare de moyenne importance, par exemple, on sait qu’on aura dans les six minutes une correspondance (un train local, un bus…) et qu’on ne devra pas attendre 40 minutes. L’idée est vraiment de travailler main dans la main avec les Régions et leurs sociétés de transports. La gare de Namur est, par exemple, le bon outil pour faire un horaire intégré et devenir un nœud de correspondance puisqu’il suffit de monter sur le toit de la gare pour prendre son bus. À la gare de Mons, le dernier quai, c’est pour les bus des TEC. C’est vraiment une révolution et cela nécessite un dialogue avec tous les acteurs.» Mais pour voir ce projet voir le jour, il faudra attendre la prochaine législature.

«Notre objectif, c’est toujours d’attirer plus de voyageurs vers le train. On le fera parce que le service est de qualité, aussi parce que la mobilité des personnes qui prennent les transports en commun sera d’autant plus une liberté qu’ils seront bien connectés. Cette étude doit nous expliquer à quelles conditions ça va fonctionner. La mobilité doit être une liberté et il faut que tout ça soit beaucoup plus intuitif. Je pose les bases d’un objectif majeur de la prochaine législature en matière ferroviaire et de mobilité collective, une véritable révolution», conclut le ministre.

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