SNCB: Pourquoi les trains sont-ils en retard?

Cela fait des années que les trains en Belgique n’ont plus été aussi peu à l’heure. Et pour la première fois, la majorité des retards sont à aller chercher du côté de la SNCB.

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En mai dernier, on apprenait que la ponctualité à la SNCB était passée en 2022 sous la barre des 90%. C’était une première depuis 2018. Cela signifie que, hors des trains supprimés, un peu plus d’un train sur dix est arrivé l’an dernier avec plus de 6 minutes de retard à sa destination. Selon les chiffres dévoilés samedi par L’Echo, la ponctualité des trains a été encore pire lors du premier semestre 2023, avec 87,6% qui étaient à l’heure ou avaient moins de 6 minutes de retard.

Plus d’un train sur deux n’arrive pas à l’heure prévue

Selon L’Echo, en réalité, moins de la moitié des trains arrivent à leur destination finale à l’heure, ou moins d’une minute après l’heure d’arrivée prévue. Il faut encore ajouter à cela les trains supprimés, qui ne sont pas pris en compte dans ces statistiques. Et là encore, la SNCB est en train de battre des records. Entre le 1er janvier et le 30 juin, près de 25.000 trains ont été supprimés, soit un peu plus de 4% des trajets prévus.

Plusieurs raisons pour expliquer les retards

Mais comment expliquer ces retards? Il y a évidemment les causes externes à la SNCB (personnes sur les voies, vols de câbles, accident de personne…). Mais L’Echo révèle que l’origine de la plupart des retards vient de la SNCB. Lors du premier semestre 2023, près de 400.000 minutes de retard, soit 38% de l’ensemble des causes, sont ainsi dues à la SNCB. Ce pourcentage n’avait jamais été aussi élevé.

Des trains de plus en plus vieux

Il y a d’abord le fait que les trains deviennent de plus en plus vieux. Ils sont donc davantage susceptibles de rencontrer des pannes et des problèmes techniques.Le porte-parole de la SNCB a confirmé que les nouvelles rames prévues avaient pris du retard et que cela n’aidait pas à réduire les retards. L’âge moyen des trains circulant sur le réseau est ainsi actuellement de 40 ans. L’objectif est qu’il soit de 20 ans. Il a également évoqué le manque de personnel. La SNCB compte d’ailleurs engager 1.600 personnes cette année.

Un manque de ponctualité qui pourrait coûter cher à la SNCB

En attendant que la SNCB redresse la barre en matière de ponctualité, ces retards pourraient lui coûter cher. L’Echo estime que «la SNCB pourrait être privée de millions d’euros au vu de la ponctualité catastrophique de ses trains». En effet, selon son nouveau contrat de gestion, l’entreprise est tenue de respecter certains objectifs, dont une ponctualité satisfaisante, pour augmenter ses tarifs. C’est donc un manque à gagner de plusieurs millions d’euros.«Les objectifs sont ambitieux, mais réalistes et doivent être maintenus. La SNCB et Infrabel ont désormais des objectifs clairs et plus de moyens que jamais. Il est de leur responsabilité de respecter les contrats», a souligné le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo).

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