Va-t-on bientôt venir à bout de la bronchiolite?

Depuis plusieurs semaines, l’épidémie de bronchiolite fait des dégâts chez nos petits bouts. Le seuil épidémique a été franchi plus tôt que d’habitude et les hôpitaux ont du mal à gérer le flux de patients. Pourtant, on pourrait bientôt voir le bout du tunnel en ce qui concerne cette satanée maladie. Metro vous explique.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 3 min.

Chaque année, le personnel soignant redoute le moment où l’épidémie de bronchiolite va débarquer en Belgique. Et cette année, les hôpitaux ont été surpris par une épidémie particulièrement précoce, puisque le seuil épidémique a été franchi il y a plus d’un mois.

Selon Stéphane Moniotte, chef du département de pédiatrie aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, c’est d’ailleurs rare: «C’est la première fois en vingt ans que l’on atteint si rapidement ce chiffre. D’habitude, on observe plutôt une augmentation progressive des cas au cours des mois d’octobre et novembre.» Et forcément, le nombre d’admissions à l’hôpital a augmenté lorsque le seuil a été franchi.

La bronchiolite, c’est quoi?

Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers avec cette maladie, petite piqûre de rappel. La bronchiolite est une maladie respiratoire qui affecte principalement les nourrissons et les jeunes enfants. Elle est généralement causée par une infection virale, le plus souvent par le virus respiratoire syncytial (VRS). La bronchiolite touche les petites voies respiratoires appelées bronchioles, d’où son nom.

Les symptômes de cette maladie incluent généralement un nez qui coule, une toux, une respiration rapide et sifflante, une difficulté à respirer, une fièvre légère, une fatigue et une irritabilité. Les nourrissons atteints de bronchiolite peuvent également avoir des difficultés à se nourrir et à dormir. La maladie est souvent plus grave chez les nourrissons de moins de six mois, en particulier chez ceux nés prématurément ou ayant des problèmes de santé sous-jacents. Dans certains cas, la bronchiolite peut entraîner une détresse respiratoire grave, nécessitant une hospitalisation. Généralement, 10% des enfants atteints par le virus doivent être hospitalisés.

Bientôt la fin de cette maladie?

Depuis peu, les médecins sont optimistes quant à la gestion de cette maladie. D’une part, le nirsevimab a fait son arrivée sur le marché. Il s’agit d’un traitement préventif commercialisé sous le nom de Beyfortus, qui permet aux nourrissons de mieux lutter contre la bronchiolite à l’avenir. Celui-ci serait efficace à au moins 85%. Ainsi, si l’on généralise l’administration de ce médicament, il semble clair que le nombre d’hospitalisations va chuter.

D’autre part, des vaccins pour les femmes enceintes sont actuellement développés. Ceux-ci devraient permettre de lutter contre la bronchiolite. «Les mères vont ainsi produire des anticorps, qu’elles vont transmettre à leurs enfants au cours de la grossesse et grâce à l’allaitement. L’avantage, c’est que tous les bébés seront protégés dès leurs premiers jours de vie, soit la période la plus à risque», explique Stéphane Moniotte. Actuellement, des discussions politiques entourent toujours ce sujet, mais le vaccin pourrait être commercialisé par Pfizer en 2024.

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be