Voici 23 nouveaux mots que vous utiliserez (peut-être) en 2023
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Qui dit nouvelle année, dit nouveaux mots à ajouter à notre vocabulaire ! Nous avons réuni 23 nouveaux mots qu’on se surprendra à prononcer cette année. Lesquels allez-vous utiliser?
Abstème: Alors que débute le «Dry January», certains n’attendent pas le mois de janvier pour arrêter leur consommation d’alcool. Leur nom ? Les abstèmes, du latin «abstemius» («qui s’abstient de vin», «sobre»). Ils sont de plus en plus nombreux à embrasser ce style de vie axé autour de la sobriété, et à affirmer que, sans alcool, la vie est plus folle.
Afrovéganisme: Le premier mois de l’année est également consacré au défi «veganuary»! On pense souvent à des recettes européennes lorsque parle véganisme. En France, certains food activistes proposent toutefois de sortir de cette vision «blanche» et «mainstream». C’est notamment le cas de l’afrovéganisme, mouvement qui met des saveurs africaines ou antillaises à l’honneur, tout en luttant contre les préjugés racistes.
Astrotourisme: Si un séjour dans l’espace reste l’apanage de quelques privilégiés fortunés, il est possible de se plonger dans les étoiles en restant sur Terre. C’est le concept de l’astrotourisme. Les professionnels de ce secteur en plein essor proposent aux amoureux des astres de contempler l’espace infini dans le désert d’Atacama, au Chili ou encore dans le Parc national des Cévennes, en France.
Climavorisme: Être éco-responsable ne se limite pas à la seconde main et au fait d’arrêter de prendre l’avion: cela passe aussi par l’assiette. La preuve avec le climavorisme, un régime qui nous encourage à repenser nos habitudes alimentaires pour réduire notre empreinte écologique. Ses adeptes privilégient avant tout les produits de saison, locaux, non traités et non emballés.
Eco-dumping: S’il vous est déjà arrivé de larguer votre partenaire parce que vous n’en pouviez plus de l’entendre vanter les mérites d’une marque qui verse honteusement dans le greenwashing, sachez que vous pratiquez ce que les anglophones appellent l’éco-dumping (ou éco-abandon en français). En d’autres termes, le fait de larguer une personne parce que celle-ci ne partage pas vos convictions écologiques!
French washing: Cousin du «greenwashing», le «french washing» désigne la pratique trompeuse de certaines marques qui veulent vendre des produits prétendument «made in France». Pour débusquer ce genre de subterfuge, ne vous arrêtez pas au petit drapeau bleu-blanc-rouge ou aux mentions «savoir-faire français» accolées sur les produits et lisez attentivement l’intégralité des étiquettes.
Greenhushing: Saviez-vous que certaines marques ont à cœur de développer des produits ou concepts éco-responsables, mais tout en prenant soin de ne pas communiquer autour de leur démarche? Les raisons de ce phénomène qu’on appelle le «greenhushing», parfait antagoniste du greenwashing, s’expliquent souvent par la peur d’être taxé d’opportunisme ou de ne pas en «faire assez». Une crainte particulièrement prégnante chez les jeunes entreprises.
Hangxiety: Maux de tête, nausées, troubles digestifs… Les lendemains de soirées arrosées ne sont pas de tout repos. Ils le sont encore moins pour les personnes souffrant de «hangxiety». Ce mot renvoie au sentiment de déprime et de stress psychologique qui peut survenir après une consommation excessive d’alcool. De quoi pousser certains à devenir abstèmes (cf plus haut).
Hesidating: Vous ne savez pas si vous êtes réellement prêt à vous engager dans une relation sentimentale ? Vous souffrez peut-être de «hesidating»! Issu de la contraction de «hésiter» et «dating», ce terme renvoie à l’incertitude qui peut entourer nos vies amoureuses. Rassurez-vous, cet état de flottement n’est pas permanent. Il peut même vous aider à déterminer vos réelles attentes en amour.
H ybrid manager: Télétravail, flex office, horaires modulables… Dans les entreprises, la tendance est à la flexibilité. Ce phénomène n’est pas sans conséquence pour les employeurs, qui doivent composer avec des équipes de plus en plus éclatées. C’est là qu’entre en jeu le «management hybride» ou l’art de repenser les modes de travail pour dessiner un environnement professionnel plus souple. La clé pour rester dans l’air du temps?
Mad skills: Dans la même veine que les «hard skills» et les «soft skills», les «mad skills» s’ajoutent aux compétences que l’on trouve dans de plus en plus de CV. Cette catégorie met l’accent sur les aptitudes «atypiques» qui aideront un salarié ou un candidat à se démarquer dans la sphère professionnelle. Vous avez fait une année sabbatique pour vous consacrer à la permaculture? N’hésitez pas à mentionner cette «mad skill «dans votre CV!
Néo-luddisme: Cela peut surprendre de prime abord, mais certaines personnes délaissent volontairement smartphones, réseaux sociaux et tout autre symbole de nos sociétés ultra-connectées. Contrairement à ce que pourraient dire les mauvaises langues, elles sont pour autant loin d’être des amish. Elles ont tout simplement choisi de se consacrer à d’autres activités, comme la lecture ou les excursions en nature.
Pénispliquer: Difficile de ne pas esquisser un sourire, voire de s’esclaffer, en entendant ce terme. Variante française du «mansplaining», le verbe «pénispliquer» a été suggéré par Audrey PM, traductrice pour le média Radio-Canada. Il décrit le besoin tout aussi mystérieux qu’exaspérant qu’ont les hommes d’expliquer aux femmes comment le monde fonctionne. Le terme «mecspliquer» est également accepté!
Pertes et dommages: Elle était sur toutes les lèvres lors de la COP27 organisée en novembre à Charm el-Cheikh (Égypte). Traduite de l’expression anglaise «loss and dommages», cette formule fait référence à la dette climatique que les pays du Nord ont envers les pays du Sud. La COP27 s’est d’ailleurs achevée sur l’aboutissement d’un accord visant à créer un fonds pour financer les préjudices subis par les pays les plus touchés par le dérèglement climatique.
Prompt art: L’intelligence artificielle est au cœur d’une véritable révolution artistique. Et pour cause, des programmes comme DALL-E 2, Midjourney et Stable Diffusion permettent aux internautes de générer l’image de leur choix à partir d’une description textuelle (ou «prompt», en anglais). Jamais il n’aura été aussi facile de se prendre pour un artiste.
Quiet: La crise du Covid a profondément bouleversé notre rapport à l’emploi, entraînant l’apparition de nouvelles expressions comme «quiet quitting» («démission silencieuse») et «quiet firing» («licenciement silencieux»). Si ces formules désignent des concepts différents, l’utilisation répétée de l’adjectif «quiet» («silencieux», en français) traduit la résignation d’employés désabusés. Un mouvement discret qui n’est pas sans conséquence pour le marché du travail.
Rainbow-washing: Après le greenwashing et le femwashing, voici le «rainbow-washing». Tout comme ses pendants écologiques et féministes, le terme désigne l’appropriation de la cause LGBTQIA+ par des entreprises à des fins marketing.
Regenuary: Lancé pour la première fois il y a tout juste un an au Royaume-Uni, le «regenuary» (clin d’œil au «veganuary») est un défi qui nous incite à consommer éco-responsable. Par exemple en optant pour des produits de saison et/ou en privilégiant les produits issus de l’agriculture régénératrice.
ROMO: Apparu il y a quelques années, le «relief of missing out» («ROMO») désigne le soulagement de ne pas se tenir au courant de l’actualité, jugée trop anxiogène. Un phénomène qui gagne de plus en plus d’internautes et dont le sigle est directement inspiré du «FOMO», bien qu’il signifie l’exact opposé. Le «fear of missing out» évoque en effet la peur de rater un événement, que ce soit sur les réseaux sociaux ou IRL.
Shrinkflation: Dans les esprits, l’année 2022 rimera tristement avec inflation. Les consommateurs ont d’ailleurs dénoncé plusieurs dérives au cours de ces derniers mois… dont la «shrinkflation». Issu du verbe «shrink» («réduire») et du mot «inflation», ce mot-valise désigne une technique pratiquée par certains établissements commerciaux, qui diminuent «discrètement» les quantités de leurs produits, tout en les maintenant au même prix. Un mot qu’on espère pouvoir rayer rapidement de notre vocabulaire!
Skinification: Masque, shampoing, huile sublimatrice… Rien n’est trop beau pour nos cheveux. Cet amour pour notre crinière pousse les industriels à innover en proposant une gamme de nouveaux produits qui placent le cuir chevelu au centre de notre routine beauté. L’idée? Prendre soin de ses cheveux de la même façon que l’on prend soin de sa peau. À vous la chevelure de Raiponce!
TikTokratie: Plus que jamais, TikTok fixe le tempo du monde entier avec ses vidéos à la fois ludiques, courtes et informatives. Les jeunes générations ne jurent plus que par le réseau social chinois pour se divertir, mais aussi s’informer sur une multitude de sujets (plus ou moins sérieux). Bienvenue dans l’ère de la TikTokratie.
Train-bragging: Vous connaissez probablement le «flight shaming», ou la honte de prendre l’avion, mouvement lancé il y a quelques années par la célèbre militante Greta Thunberg. Il a donné naissance à un mouvement sémantiquement moins stigmatisant: le «train-bragging». Ou, en français, tout simplement la fierté de prendre le train.
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