Voici ce qu’on sait des deux premières maisons de détention qui vont ouvrir en Wallonie

Si des maisons de détentions sont déjà ouvertes en Flandre et à Bruxelles, il s’agit d’une première pour la Wallonie. Mais que sait-on de ces deux premières maisons de détention qui vont ouvrir très prochainement? Où seront-elles situées? Qui vont-elles accueillir? On vous dit tout.

par
C.D
Temps de lecture 2 min.

Après les maisons de détention déjà actives à Courtrai et Forest et les autres projets en route en Flandre (Genk, Anvers, Ninove, Zelzate, Olen), c’est au tour de la Wallonie d’accueillir ses deux premières maisons de détention. Où se trouveront-elles? Quels détenus s’y retrouveront? Metro vous explique.

Deux établissements wallons

La première maison de détention sera située à Liège, dans l’entité de Grivegnée. Il s’agit en fait de l’ancienne auberge de jeunesse Espace Belvaux qui sera transformée, adaptée et agrandie pour pouvoir accueillir 60 personnes. Le second établissement aura, lui, une capacité de 40 détenus et sera situé à Jemeppe-sur-Sambre, sur le site de l’ancienne caserne de gendarmerie de Moustier-sur-Sambre. Pour ce site, les bâtiments actuels seront démolis au printemps 2024 dans l’objectif d’ensuite commencer la construction.

Détenus avec des courtes peines

Ces établissements accueilleront uniquement des condamnés à une peine de moins de trois ans de prison, présentant un profil de risque faible et motivés pour reprendre leur vie en main. Les personnes condamnées pour terrorisme ou des délits sexuels n’ont, par exemple, aucune chance d’y résider. Et ceux qui se comportent mal devront retourner dans une prison ordinaire pour y purger le reste de leur peine, comme l’explique la «Team Justice» dans un communiqué.

Réinsertion en vue

Si tout comme dans les prisons «classiques», personne ne peut entrer et sortir à sa guise, le régime dans une maison de détention est bien plus axé sur la responsabilisation et la réinsertion. «Il n’est plus question de parler de détenus mais de résidents », explique le porte-parole du nouveau ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt. Ainsi, l’accent est mis sur l’autonomie, l’apprentissage de la vie en commun, l’acquisition d’une structure quotidienne, le suivi de formations, la recherche d’un emploi et la recherche d’un logement. Les résidents s’occupent eux-mêmes de l’ensemble des tâches ménagères comme la cuisine, le nettoyage et la lessive. Tout est fait pour favoriser leur réinsertion. En plus de la direction et d’une équipe administrative, ces établissements emploient des assistants sociaux, des psychologues et des accompagnateurs de détention.

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