Voici cinq façons de s’engager pour la biodiversité à votre échelle

Vous avez à cœur de protéger la faune et la flore qui vous entourent, mais ne savez pas par où commencer? Tour d’horizon (non exhaustif) des différentes façons de s’engager.

par
ETX Daily Up Studio
Temps de lecture 4 min.

L’agenda politique de cette fin d’année est chargé pour la planète. À peine un mois après la fin de la COP27, la COP15 a démarré le 7 décembre à Montréal (Canada). Ce sommet international qui se tient jusqu’au 19 décembre est hautement important pour la préservation de la nature et de la biodiversité, dont l’enjeu (pourtant crucial) est parfois éclipsé par la question du climat. Si vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice en vous consacrant à cette cause, voici quelques suggestions que vous pouvez explorer!

Apprendre à construire un abri pour hérisson

Saviez-vous que le hérisson était une espèce menacée ? Bien qu’il soit classé espèce protégée, environ 700.000 hérissons meurent chaque année en Europe. Accident de tondeuse ou de voiture, intoxication aux pesticides, pollution, destruction de leur habitat, braconnage: la liste des dangers qui guettent le hérisson est longue.

Si vous avez la chance de disposer d’un espace vert dans votre habitat et que vous craquez pour ces petites boules d’épines, vous pouvez leur confectionner un petit nid douillet constitué d’un caisson (en bois ou en osier), de matière organique (copeaux de bois, feuilles mortes, etc). On trouve de nombreux tutos vidéo sur internet pour apprendre à créer un abri pour hérissons. À moins que vous ne préfériez assister à un atelier spécialement consacré à cette activité!

Adopter un corail

Faire un don à une association est souvent l’une des premières actions à laquelle on pense lorsque l’on souhaite s’engager pour une cause qui nous tient à cœur. Mais il est possible d’aller plus loin dans la démarche, en jouant sur la symbolique. C’est par exemple le cas de l’association Coral Guardian qui propose d’adopter un corail en faisant un don de 30 euros.

Une fois le certificat d’adoption en poche, vous pourrez donner un nom à votre corail et recevrez même des nouvelles à propos de sa zone d’habitat de votre corail deux fois par an. Votre don servira à financer la recherche et les projets de protection des récifs mis en place par l’association.

Selon une étude publiée en février dernier dans la revue PLOS Climate par des chercheurs anglais de l’université de Leeds, 99% des coraux du monde entier ne résisteront pas au changement climatique.

Parrainer une ruche

Essentielle pour la survie humaine, l’abeille est une espèce menacée. «Le taux d’extinction de ces insectes est de 100 à 1000 fois supérieur à la normale», rappelle l’ONU. Il existe toutefois des gestes simples pour contribuer à la sauvegarde de ces insectes pollinisateurs. Par exemple, installer un point d’eau ou des fleurs mellifères, si vous possédez un jardin.

Si vous vivez en ville et en appartement sans espace extérieur, sachez qu’il est possible de parrainer une ruche en participant à son financement (aux alentours de 45 euros), un peu dans le même esprit que l’adoption des coraux. Financer une ruche permet en effet de soutenir le travail des apiculteurs. En échange, vous recevrez régulièrement des nouvelles ainsi que des pots de miel directement issus de votre ruche «filleule».

Devenir une «sentinelle de la nature»

Vous souhaitez signaler une dégradation environnementale (décharges sauvages, destruction de cours d’eau, déforestation) près de chez vous dans votre région ou faire la promo d’une initiative pro-environnementale repérée dans votre région et que vous trouvez absolument géniale? Sachez qu’il existe une carte interactive pour ça! Conçu par l’association France Nature Environnement, ce projet collaboratif citoyen a été lancé en 2015 en Isère, puis déployé un peu partout en France.

Celles et ceux qui souhaitent aller plus loin dans leur implication peuvent prêter main-forte aux membres de l’association en fournissant des fiches pratiques résumant les grands enjeux de la dégradation environnementale signalée et/ou indiquant les démarches pratiques pour les résoudre.

S’enrôler dans une «guérilla gardening»

Né aux États-Unis dans les années 70, ce mouvement activiste et pacifiste a été formé par des citoyens urbains désireux de reverdir leurs quartiers bétonnés. Des décennies plus tard, son héritage se perpétue jusqu’en France où une dizaine de villes (Paris, Lyon, Grenoble, Nantes…) ont donné vie au mouvement à travers des collectifs ou des associations.

Cette option s’adresse aux urbains et aux personnes désireuses de s’impliquer dans un projet activiste. Elle consiste à végétaliser des espaces urbains publics (rues, parkings, bâtiments abandonnés) et y favoriser le développement de la biodiversité, par exemple en laissant des «bombes de graines», dans l’espoir de voir une fleur germer entre deux pavés d’une avenue. Si l’optique de planter des salades dans un hangar désaffecté ou sur le bord d’une route vous enthousiasme particulièrement, vous ferez probablement un parfait «guérilla gardener en herbe!