Voici la liste des emplois menacés par ChatGPT

En 2023, une nouvelle angoisse est née. Son nom? L’AI-nxiety, qu’on pourrait traduire en français par «IAnxiété», soit la contraction entre IA (pour intelligence artificielle) et anxiété.

L’intelligence artificielle va-t-elle nous remplacer?

Face à l’émergence de ChatGPT, des robots conversationnels et des nouvelles formes d’intelligence artificielle, de nombreuses personnes éprouvent un sentiment d’impuissance. Elles craignent que leur métier soit menacé et elles souffrent d’une forme d’anxiété, même si elles sont diplômées et qu’elles ont une expérience professionnelle importante.

Des employés aux managers, personne ne sent à l’abri d’être un jour «remplacé» par une intelligence artificielle. Dans un tweet vu plus de 3 millions de fois, Rowan Cheung a demandé à la dernière version en date de ChatGPT le top 20 des boulots qu’il pourrait remplacer. De plus, il a demandé à l’IA de préciser pour chaque emploi le domaine dans lequel le robot est plus performant que l’humain.

Quels sont les métiers menacés?

Cela concerne notamment les personnes chargées de saisir des données (rapidité et précision), de corriger ou de traduire du texte, de gérer des comptes, de réaliser des études de marché, d’organiser des voyages, de modérer du contenu en ligne ou d’écrire des articles! Même le travail d’un recruteur peut être aujourd’hui directement menacé par l’intelligence artificielle.

Un peu plus en détail, les métiers de codeur et de programmeur informatique sont particulièrement menacés. En effet, ChatGPT peut facilement et rapidement écrire du code information, ainsi que de corriger des erreurs dans les codes. Les emplois de développeur de logiciels et de développeur web, tout comme la fonction de Data Scientist, sont également menacés.

Dans d’autres domaines s’inquiètent des avancées de ChatGPT comme le droit, la justice, la finance ou encore l’administratif. Les métiers d’assistant juridique, d’analyste de marché, d’analyste financier, de trader, mais aussi de secrétaire font partie des fonctions «menacées» par l’IA. Enfin, certains rédacteurs ont également du souci à se faire. Certains médias (Buzzfeed, Wiored, Bild, etc.) intègrent déjà des contenus créés par une intelligence artificielle. Heureusement, l’IA n’est pas encore capable de faire preuve d’esprit critique. Les journalistes ont donc encore de beaux jours devant eux.

Quels sont les métiers qui ne peuvent pas encore être remplacés?

À l’inverse, il y a encore bon nombre de métiers que l’intelligence artificielle ne peut pas (encore) remplacer, d’artiste à policier, en passant par chirurgien ou sage-femme. C’est aussi le cas de nombreux métiers techniques et manuels.

OpenIA, l’entreprise à l’origine de ChatGPT, a listé une liste de métiers qui n’ont pas d’inquiétudes à avoir. On retrouve des emplois comme mécanicien automobile, maçon, cuisinier, barman, charpentier, peintre, plombier, boucher ou encore tailleur de pierre. Ça tombe bien, de nombreux de ces métiers sont en pénurie chez nous.

Faut-il vraiment avoir peur?

À chaque nouvelle avancée technologique, les hommes ont craint, naturellement, pour leur avenir et leur capacité à conserver leur travail. Cette forme d’anxiété remonte en fait au XVIIIe siècle et au développement des premières «machines» destinées à remplacer les ouvriers, notamment dans les usines textiles. Au XXe siècle, l’apparition des ordinateurs a provoqué la même peur. Aujourd’hui, c’est donc au tour de l’intelligence artificielle de susciter de grosses craintes.

Néanmoins, les dangers sur l’emploi sont réels. Un récent rapport publié le 28 mars 2023 par Goldman Sachs indique que les systèmes d’IA générative pourraient affecter environ 300 millions d’emplois à temps plein dans le monde. Déjà en 2020, le Forum économique mondial soulignait que l’IA pourrait supprimer 85 millions d’emplois dans le monde d’ici 2025, mais qu’elle allait aussi créer des dizaines de millions de nouveaux emplois. Une chose est sûre, l’IA va bouleverser le monde du travail dans les prochaines années. Elle va le faire évoluer et il faudra s’adapter.

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be