Voici les informations secrètes que les soldats russes tentent de cacher à Poutine

Plusieurs enregistrements viennent d’apparaître augrand jour et ceux-ci dévoilent le véritable cauchemar que vivent plusieurs soldats russes au front. Entre des (gros) problèmes d’équipement et un commandant jugé de «salaud», rien ne semble se passer comme prévu !

par
Sarah Mangeleer
Temps de lecture 3 min.

Plusieurs échanges téléphoniques de soldats russes ont été enregistrés par les services de renseignements ukrainiens. Ces appels, bien souvent adressés à l’un ou l’autre de leurs proches, trahissent à chaque fois une profonde incompréhension voire même, une terreur infinie pour certains soldats. «Des hommes ont été déchiquetés, ils gisent là. Certains ne peuvent même pas être récupérés. Leurs cadavres ont déjà pourri, ils sont mangés par les vers» raconte un soldat russe à sa mère.

Son témoignage terrifiant ne s’arrête pas là : «Tout le monde a peur. Ils envoient même des Russes récemment mobilisés au front, alors que Poutine avait dit que ce ne serait pas le cas. Les généraux n’en ont rien à faire. Notre commandant est un véritable salaud. Certains lui rapportent de lourdes pertes. Il suspend les personnes qui lui font part de tels constats et les envoie en première ligne pour éviter que ces informations ne parviennent à Poutine. Tout est couvert, merde !» s’emporte-t-il, la voix vibrante d’émotions.

«C’est comme en 1942»

Il n’est pas le seul à faire le constat d’une situation catastrophique. «C’est comme en 1942, tu sais» a confié Andreï à sa femme au téléphone le 12 juillet. «Nous sommes comme des mendiants, avec un fusil pour cinq soldats. Il n’y a pas de munitions, rien. Mais ils nous disent d’y aller et de nous battre. Que sommes-nous supposés utiliser? Devons-nous nous servir de nos doigts comme baïonnettes ?». D’après «Reuters», ces deux extraits proviennent des 17 appels téléphoniques passés par des soldats russes combattant dans le sud et l’est de l’Ukraine. Ceux-ci ont été interceptés au cours des deux premières semaines du mois de juillet par le Service de sécurité ukrainien (SBU).

Si ces instants volés au téléphone ne permettent pas de rendre compte avec exactitude de l’état des forces russes, ils nous permettent en revanche d’avoir un aperçu du quotidien des soldats russes et surtout : des (énormes) difficultés auxquelles ceux-ci sont confrontés.

De lourdes pertes

« C’est terminé. Il ne reste plus de deuxième bataillon. Ils l’ont transformé en miettes », a déclaré Maxim, un autre soldat provenant de la région d’Irkoutsk, à sa femme par téléphone. Pour rappel, un bataillon est généralement composé de 500 soldats. L’appel a été tracé aux alentours du 3 juillet, moment durant lequelson unité se trouvait sur le front Lyman, l’une des trois zones qui, à l’époque, a subi de violentes contre-attaques russes.

Neil Melvin, directeur des études de sécurité internationale au Royal United Services Institute (RUSI), a expliqué que les appels semblaient confirmer que certaines forces russes «avaient été lancées dans des opérations défensives avec peu de préparation et subissaient de lourdes pertes, semant des tensions entre soldats et commandants » rapporte «Reuters».

Des problèmes déjà soulevés auparavant

Il faut toutefois mentionner que ces problématiques ne sont pas nouvelles. En effet, plusieurs soldats avaient déjà dénoncé leur manque d’équipement au combat et pour apaiser les forces, Vladimir Poutine leur avait promis de leur fournir tout le nécessaire. Vu les enregistrements récoltés par le SBU, la situation est loin d’avoir été résolue. Pourtant, d’après «Reuters», la Russie aurait «doublé ses prévisions de dépenses» pour leur défense, ce qui reviendrait à un budget de pas moins de 100 milliards de dollars.

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