Voici pourquoi l’année 2023 inquiète déjà les climatologues

Après une année 2022 exceptionnellement chaude, les records de température pourraient encore être battus en 2023. On vous explique pourquoi.

par
T.W.
Temps de lecture 3 min.

Le 1er janvier dernier, dans son bilan climatique annuel, l'Institut royal météorologique (IRM) révélait que 2022 avait été, avec 2020, l'année la plus chaude depuis le début des observations de l'Institut royal météorologique en 1833.

À l'échelle planétaire, selon l'Organisation météorologique mondiale, 2022 serait la cinquième ou sixième année la plus chaude à l'échelle planétaire, selon des observations réalisées à partir des années 1860. Et malheureusement, c’est loin d’être terminé et 2023 pourrait d’ailleurs être pire que 2022.

La Niña devrait laisser la place à el Niño et ce n’est pas une bonne nouvelle

En effet, malgré les records de chaleur atteints dans le monde en 2022, l’année a été refroidie pour un phénomène climatique appelé la Niña. Depuis quelques années, on entend davantage parler d’el Niño. La Niña est en réalité son pendant refroidissant. Cela fait trois ans que ce phénomène refroidit les eaux du Pacifique. Mais il va bientôt toucher à sa fin, alertent des experts.

«La température mondiale a été influencée ces trois dernières années par un phénomène la Niña prolongé, pendant lequel la température à la surface de la zone tropicale de l’océan Pacifique est plus fraîche que la normale », indique Nick Dunstone, climatologue au Met office - le service de météorologie britannique.

Le pire pourrait être à venir

Selon les climatologues, c’est donc en 2023 que la Niña devrait laisser place à el Niño. La conséquence est un réchauffement des eaux de surface de l’Océan Pacifique, une perturbation des courants marins et du climat au niveau mondial. C’est la raison pour laquelle les spécialistes estiment que 2023 devrait à nouveau être une année très chaude. Mais en 2024, lorsqu’el Niño sera bien installé, pourrait encore être pire. « Il est probable que l’année prochaine soit une autre année notable dans la série», explique à Libération, Adam Scaife, physicien au Met Office.

La Belgique touchée ?

« Il est clair que si on repart sur un el Niño, on risque de battre tous les records de chaleur en 2023 à l’échelle globale. (…) on pourrait frôler le fameux seuil de 1,5 °C de hausse cette année ou en 2024 », estime quant à lui le climatologue Xavier Fettweis (ULiège) dans les colonnes de La Libre. Néanmoins, les Belges ne doivent pas trop s’inquiéter. « En 2023, en Belgique, l’effet devrait être faible. En 2024, comme El Niño va avoir une influence sur les températures globales, les températures risquent d’être un peu plus élevées chez nous », indique le climatologue liégeois.

Retrouvez toute l’actualité sur Metrotime.be