Y a-t-il trop d’étudiants français en Belgique?

Accueillons-nous un nombre trop important d’étudiants venus de France? C’est la question qui a été posée à la ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles Valérie Glatigny ce lundi. Pourrait-on bientôt voir certaines limites imposées à nos voisins? Rien n’est moins sûr.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 2 min.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, un étudiant sur dix qui est inscrit dans l’enseignement supérieur nous vient de France. Dans certaines filières, ce ratio est même plus élevé et le constat pose question dans plusieurs médias belges cette semaine, puisque le secteur est déjà en proie à la surpopulation ainsi qu’à un financement en enveloppe fermée.

Qu’en pense la Ministre?

Ce lundi, Valérie Glatigny, la ministre de l’Enseignement supérieur, a été interrogée par nos confrères de LN24. Celle-ci n’a pas fermé la porte au fait de limiter le nombre d’inscrits venus de l’étranger dans certaines filières (c’est déjà le cas pour les études de médecine ou de dentisterie, ndlr): «On réfléchit à un élargissement de ce contingentement. C’est le cas pour (la formation) des sages-femmes, par exemple, puisqu’on sait que 40% de ces étudiants en 1ère année sont français.»

Toutefois, la ministre émet certaines réserves: «Mais il faut être très prudent car nous évoluons dans un contexte régi par la législation européenne de libre circulation des personnes, y compris des étudiants. Il faut donc pouvoir justifier une telle limitation par un risque pour la qualité de la formation ou un risque de pénurie, par exemple.»

Quelle autre piste?

Sur la table des réflexions, on envisage aussi de pousser les étudiants qui ne résident pas en Belgique à verser une compensation financière. «Cette réflexion existe depuis plusieurs années. Moi, je compte lancer un groupe de travail sur cette question au sein de l’académie et de recherche de l’enseignement supérieur afin de voir comment on peut faire contribuer davantage les étudiants non-résidents au financement de l’enseignement supérieur», explique Valérie Glatigny.

La ministre conclut en rappelant l’importance d’avoir des étudiants venus d’horizons différents: «C’est une richesse d’avoir des étudiants étrangers en Fédération Wallonie-Bruxelles mais c’est aussi une contrainte budgétaire importante. Et nous sommes en train de refinancer l’enseignement supérieur: ça doit servir à l’augmentation de la qualité de l’enseignement supérieur.»

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