Avec «Mario Strikers Battle League Football», Mario se remet (enfin) au foot!
Sur Switch, Mario et ses amis se sont déjà mis au tennis, au golf et même aux Jeux olympiques. Mais depuis de longues années, une discipline manquait cruellement aux fans: le football. En effet, il faut remonter au printemps 2007 pour retrouver le dernier Mario Foot. C’était «Mario Strikers Charged Football» sur Nintendo Wii. Après 15 ans d’attente, son successeur débarque enfin ce 10 juin sur Switch avec «Mario Strikers Battle League Football». Metro l’a testé.
Avant d’enchaîner les tacles surpuissants, les combinaisons, les dribbles et les buts, le jeu commence par un indispensable entraînement. Car contrairement à un Mario Kart où n’importe quel joueur débutant (ou presque) peut s’installer, prendre une manette, commencer une course et s’amuser quasiment immédiatement, «Mario Strikers Battle League Football» demande une certaine maîtrise et pas mal de touches à retenir. Si cela ne devrait pas poser aux joueurs habitués aux jeux de foot, certains auront besoin de beaucoup d’entraînement pour manier toutes les subtilités du gameplay.
Une fois les bases apprises à travers huit leçons différentes, il est temps de monter sur le terrain. En solo, les joueurs ont uniquement le choix entre un match rapide personnalisable et six petites coupes différentes, qu’il est impossible de personnaliser. La première étape consiste à choisir les quatre joueurs de son équipe (le gardien étant toujours géré automatiquement par l’IA) parmi les dix personnages disponibles. Ensuite, il faut choisir la couleur de son maillot et le stade parmi les six proposés.
Au niveau de la réalisation, c’est joli, fluide et les animations lors de la célébration d’un but ou d’un tir spécial sont réussies bien que trop rapidement répétitives. Entre le foot et le catch, «Mario Strikers Battle League Football» est un jeu de sport tactique et intéressant. Il faut réfléchir à la construction de son équipe, car Donkey Kong ne joue pas de la même manière que la Princesse Peach, et gérer au mieux l’utilisation des bonus. Car oui, que serait un jeu Mario sans ces boîtes mystères et cette part de hasard (et d’injustice) dans les parties. On retrouve ainsi des bonus connus comme la carapace rouge, la banane ou l’étoile qui viennent pimenter les parties. Ajoutez à cela l’«hyper frappe», un tir surpuissant qui donne droit deux buts s’il est réussi (ce qui n’est pas facile) et vous obtiendrez des parties techniques et rythmées où le plaisir de jeu est au rendez-vous.
C’est par la suite que les choses se compliquent. Ces derniers mois, on a déjà pu constater que Nintendo avait une fâcheuse tendance à négliger l’aspect solo de certains de ses jeux pour davantage privilégier le online (via l’abonnement payant). «Mario Strikers Battle League Football» n’échappe malheureusement pas à la règle. Avec finalement peu de personnages au casting et seulement six coupes différentes en solo dont il est impossible de personnaliser les options, on a trop vite fait le tour du jeu. Après seulement deux heures d’entraînement et de matchs, on se retrouve à gagner facilement la finale du dernier tournoi 10-2 et on a déjà droit au générique de fin. Alors oui, il y a bien une petite surprise dont nous n’avons pas le droit de vous parler, mais on ne peut rester que sur sa faim face à un contenu si faiblard. On aurait aimé une aventure solo un peu scénarisée comme c’était le cas avec le dernier Mario Tennis.
Il y a néanmoins une bonne nouvelle en vue. Nintendo a d’ores et déjà annoncé que le jeu «bénéficiera de mises à jour gratuites après son lancement, comprenant entre autres de nouveaux personnages». Il semblerait donc que le meilleur soit à venir!
Il y a néanmoins un aspect qui reste intéressant dans le jeu. Avec les pièces gagnées lors des compétitions, il y a moyen d’acheter de nouveaux équipements pour chaque personnage. Ces améliorations sont esthétiques mais elles influent également les caractéristiques des joueurs. Cette dimension ajoute encore un peu plus de stratégie aux parties, ce qui est toujours bon à prendre!
Orienté vers le multi
Enfin, «Mario Strikers Battle League Football» se joue bien sûr à plusieurs avec des parties en local, en coop (dans la même équipe) ou en confrontation. À condition d’avoir un abonnement à Nintendo Switch Online, on peut aussi facilement et rapidement jouer contre des joueurs du monde entier. 100% multijoueur online, le mode «Club Strikers» permet quant à lui et créer ou de rejoindre un club capable d’accueillir 20 membres et de participer à des saisons, de progresser dans les différentes divisions et de remporter diverses récompenses.
Lors des parties à plusieurs, l’action peut néanmoins devenir floue et brouillonne. En effet, l’arène a souvent tendance à devenir un véritable champ de bataille qui peut parfois manquer de visibilité, plus encore quand les deux équipes ont des couleurs assez proches (rose et mauve clair par exemple). Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir, les sensations sont vraiment bonnes et chaque partie est différente.
Quel plaisir d’enfin retrouver Mario sur un terrain de foot! Bien plus complexe et subtil qu’il n’y paraît, «Mario Strikers Battle League Football» offre d’excellentes sensations de jeu et bénéficie d’une belle réalisation. À condition d’avoir un minimum d’entraînement, le jeu propose des parties endiablées à plusieurs, en local ou en ligne. Par contre, les joueurs solitaires auront forcément un goût de trop peu tant le contenu en solo pour le lancement est maigre et limité. Dommage. Pour vous faire une petite idée, une démo est disponible gratuitement sur le Nintendo eShop.