Test de Football Manager 2022: une expérience toujours aussi complète, mais un manque de réelles nouveautés
Football Manager, c’est l’encyclopédie du foot que tous les amateurs de football doivent avoir chez eux. Et même les professionnels ne s’y trompent pas, puisqu’il n’est pas rare de voir un joueur ou un coach admettre qu’il passe du temps sur cette simulation archi complète pour aiguiser son sens de la gestion et sa connaissance du ballon rond. Comme chaque année, le jeu dispose d’une base de données absolument ahurissante, avec plus de 500.000 joueurs dont le profil est établi. Cela ne se limite pas aux joueurs, puisque même les staffs respectent fidèlement la réalité en début de partie. Et si cette énormité peut faire peur au premier abord, les habitués de la licence seront, comme à leur habitude, ravis de se perdre durant des heures dans les méandres du jeu.
Afin d’aider les novices à se lancer dans cette aventure, Sports Interactive propose des rapides explications pour mieux comprendre l’intérêt de chaque onglet de l’interface, mais c’est bien insuffisant lorsqu’il s’agit des premières heures d’un joueur. Notre conseil pour appréhender au mieux ce jeu et ne pas être découragé dès le début : commencer la partie en déléguant certaines tâches à d’autres membres de votre staff, afin de vous concentrer progressivement sur de plus en plus d’aspects de la gestion d’équipe. Celui-ci aura d’ailleurs une plus gande importance que par le passé dans votre partie, notamment par le biais d’une réunion hebdomadaire afin de voir ce qu’il faut modifier pour améliorer les performances du club.
Naturellement, vous retrouverez vos équipes préférées avec les effectifs mis à jour en fonction du marché des transferts de cet été et de la forme des joueurs, mais pas seulement. A titre d’exemple, l’équipe de Newcastle a été récemment rachetée par de riches propriétaires en Arabie Saoudite et la situation financière du club en sera naturellement affectée dans ce crû 2022. De la même façon, les finances de nombreuses équipes sont impactées par la crise de la Covid-19, qui aura fait mal au monde du football. Il s’agit donc là d’un argument de taille en la faveur du jeu, sans compter le fait qu’il obtient de plus en plus de licences officielles des fédérations et des clubs à travers le monde.
Outre cette indispensable mise à jour, vous pourrez désormais éditer le club que vous souhaitez jouer, mais pas n’importe comment. Ainsi, vous pourrez sélectionner une équipe avant de la renommer, de changer ses couleurs et son maillot, de recruter d’autres joueurs à leur valeur réelle et en adéquation avec le budget pour les transferts du club. Le Standard de Liège devra donc attendre quelques saisons pour s’octroyer les services de Lionel Messi, pour donne un exemple concret. Dans le même style, il vous sera désormais possible de créer un joueur. Sa force en fonction des attributs que vous lui donnez et son potentiel lui donneront une valeur marchande, et vous ne pourrez donc, de la même façon, pas recruter un top player dans notre D1 belge.
L’autre ajout intéressant de ce volet, c’est le « Centre de données ». Celui-ci regroupe toutes les analyses faites de vos matchs. Vous pourrez donc comprendre ce qui fait défaut à votre équipe, afin de pouvoir le travailler à l’entraînement et de gommer certains défauts dans votre jeu. Si cet onglet ravira les férus de chiffres et d’analyses, il pourrait effrayer certains novices, mais pas d’inquiétude : il n’a aucune influence directe sur votre saison et est disponible à titre informatif uniquement.
Si tout l’intérêt du jeu ne repose pas sur les animations graphiques proposées en jeu, celles-ci sont toujours aussi difficiles à regarder en 2022. Les années passent mais aucun effort n’est consenti à ce niveau-là, si ce n’est quelques nouvelles animations. A l’image de ce manque d’ambition d’un point de vue esthétique, on pourrait reprocher à FM2022 son manque d’ambition en ce qui concerne les nouveautés et les apports de ce volet. Aucun apport à déclarer au niveau tactique et, si l’importance du staff est accrue, la gestion que l’on en fait reste la même. Reste à signaler que les interactions ont tendance à être redondantes et finissent, malheureusement, par devenir tout simplement inintéressantes.
On ne peut pas parler de révolutions lorsque l’on aborde cette édition de Football Manager, mais plutôt d’épisode de transition, avec certains ajustements. Toutefois, c’est un constat que l’on semble noter chaque année et la révolution parfois vendue par Sports Interactive ressemble parfois plus à de la poudre aux yeux qu’autre chose. Du reste, le jeu est évidemment une référence en la matière et trouvera son public, à l’image de FIFA, quels que soient les ajustements annuels. Cela reste un plaisir immense que de se lancer à corps perdu dans cette aventure de gestion unique en son genre. Si les nouveaux joueurs peuvent sembler effrayés par une telle richesse dans le contenu et dans les missions qui leur sont attribuées en tant que coachs, ils parviendront rapidement à plonger dans le bain et à passer des dizaines heures à la tête de leur équipe de cœur.