Test: Rainbow Six Extraction sort enfin de sa quarantaine
Tom Clancy’s Rainbow Six n’est pas mort! Bientôt sept ans après sa sortie, l’excellent Rainbow Six: Siege est toujours bien présent, notamment sur la scène esport. La licence s’apprête à connaître un nouveau souffle avec Rainbow Six: Extraction qui sort ce 20 janvier sur PlayStation, Xbox et PC. Le développement du jeu aura été particulier. Il faut dire qu’à la base le jeu s’appelait Rainbow Six Quarantine. Il évoquait un virus qui décimait la population mondiale et devait sortir en 2020. Mauvais timing. Après s’être fait désirer et avoir changé de nom, Rainbow Six Extraction est enfin prêt à montrer ce qu’il vaut.
Depuis plus de 20 ans, la saga Rainbow Six se voulait plutôt réaliste, même dans ces opus les plus futuristes. Avec Extraction, le jeu s’oriente un peu plus vers le fantastique puisque les ennemis ne sont plus des terroristes mais des monstres extraterrestres. Même si la Terre est dévastée par cette nouvelle menace, le décor et les environnements sont quant à eux bien réels. Les joueurs seront ainsi envoyés en opération à New York, San Francisco, en Alaska et au Nouveau-Mexique. Les protagonistes ne sont également pas des inconnus puisque la dizaine d’opérateurs jouables (et personnalisables!) est issue de Rainbow Six Siege et donc d’unités spéciales du monde entier.
Côté gameplay, la proposition est plutôt originale, bien que très répétitive. Votre unité est déployée sur une carte divisée en trois zones. Dans chaque zone, vous devez accomplir un objectif bien précis: tuer une cible élite, escorter un scientifique, ou placer des explosifs et les protéger pendant un certain laps de temps. Il y a ainsi 13 objectifs différents répartis aléatoirement lors du lancement d’une mission. Une fois un objectif rempli, vous pouvez choisir rejoindre un point d’extraction en urgence. Mais vous pouvez également choisir de continuer en passant un sas pour vous rendre dans la zone suivante, et tenter de remplir l’objectif suivant. Néanmoins, si vous mourez, vous perdez votre agent (qu’il faudra tenter d’aller sauver lors d’une future opération) mais aussi votre progression et les points d’XP récoltés. À vous donc de choisir entre amasser un peu d’XP à la fois en prenant le minimum de risque ou au contraire, de tenter un gros coup. Rainbow Six Extraction est jouable en solo (mais nécessite quand même d’être connecté à Internet). Néanmoins, seul, le niveau de difficulté est assez (trop?) relevé et l’intérêt est moindre. On le sent, le jeu est vraiment taillé pour être joué en coopération. Jusqu’à deux amis peuvent vous rejoindre pour faire les missions en équipe. Et c’est de la sorte que le jeu prend tout son sens. On retrouve les mécaniques de Siege et la tactique et la réflexion sont au cœur du jeu.
Graphiquement, Rainbow Six Extraction repose sur le moteur de Rainbow Six Siege. Le hic, c’est que le jeu a bientôt sept ans et que ça commence à se voir. Visuellement, Extraction n’est guère impressionnant, même sur la version Xbox Series X que nous avons testée. Il a cependant le mérite d’être fluide et stable. Par contre, le moteur physique est toujours aussi bluffant et il brille par la destruction de ses décors. Les adversaires n’hésiteront pas à défoncer une porte ou à détruire un mur peu solide pour vous atteindre. C’est toujours aussi étonnant et ça contribue un peu plus à la tension qui règne dans le jeu.
Faut-il craquer pour Rainbow Six Extraction? La possibilité d’y jouer en solo a le mérite d’exister mais si vous jouez seul, le jeu n’en vaut clairement pas la peine. Avec un ou deux amis, en coop, les parties sont bien plus intenses et intéressantes. Reste qu’il est vendu 39,99 €. C’est un peu moins cher que les blockbusters mais le contenu reste quand même très limité et les missions répétitives. Finalement, le meilleur moyen d’y jouer est sans doute via le Game Pass puisque le jeu est inclus dans l’abonnement sur Xbox et sur PC.