[Test] Scarlet Nexus: La bonne surprise de l’été
Dans la vie des joueurs, il y a deux types de jeux. Tout d’abord, il y a les jeux qui sont annoncés des années et des années à l’avance, dès le tout début de leur développement, et qu’au final, il faudra attendre trois, quatre, voire cinq ans avant d’y jouer enfin (Coucou Cyberpunk 2077!). Et puis, il y a les jeux qu’on n’attend pas vraiment, qui débarquent de nulle part et qui peuvent s’avérer être une très bonne surprise. Prenez Scarlet Nexus par exemple. Début 2020, personne n’en avait encore entendu parler. La première fois que l’éditeur et développeur japonais Bandai Namco a dévoilé ce projet, c’était en mai 2020. À peine un peu plus d’un an plus tard, cette nouvelle franchise RPG développée par Bandai Namco Studios et dirigée par d’anciens membres de la célèbre série Tales Of, dont Tales Of Vesperia, est disponible sur Xbox Series, Xbox One, PS4, PS5 et PC.
Scarlet Nexus est un action-RPG japonais qui se caractérise par un système de combat dynamique, mêlant action rapide et planification stratégique. Dans un futur lointain et un monde futuriste, le joueur peut choisir d’incarner l’un des deux personnages jouables, Yuito Sumeragi ou Kasane Randall. Ils sont tous les deux membres d’un groupe spécial de combattants, la Brigade d’Elimination des Autres (BEA). Chacun dispose de compétences de combat qui lui sont propres. Kasane Randall est décrite comme une «première de classe», calme, terre à terre et peu sociable. Elle privilégie le combat à distance avec des attaques tranchantes et des capacités de psychokinésie. Dans un tout autre style, Yuito Sumeragi préfère les combats rapprochés, les attaques rapides à l’épée et l’utilisation de capacités psycho.
Avant de lancer une partie, il faut choisir si l’on souhaite suivre l’histoire du point de vue de Yuito ou de Kasane. Cela permet aux joueurs de profiter de deux expériences différentes et offre au titre, on le verra plus tard, une solide durée de vie et une bonne rejouabilité.
Aux commandes de Yuito ou de Kasane, vous devrez défendre ce qu’il reste de la population humaine et vous battre contre des créatures hostiles venues d’ailleurs. Surnommées «Les Autres», elles ont fait irruption dans un monde où les humains sont reliés entre eux par des fonctionnalités neuronales avancées.
Scarlet Nexus a été développé par des Japonais et ça, on ne peut pas le manquer! D’ailleurs dès le début, vous devrez choisir si vous désirez jouer en japonais sous-titré en français ou en anglais sous-titré en français. Trois niveaux de difficultés sont disponibles, de facile à difficile, rendant le jeu accessible au plus grand nombre. Oubliez les grands RPG en monde ouvert façon Cyberpunk 2077, The Witcher ou Fallout. Scarlet Nexus est très dirigiste. La plupart du temps, le joueur est invité à suivre un couloir et s’il s’en écarte, il sera confronté à des barrières infranchissables ou des murs invisibles. Côté exploration et liberté d’action, on a donc connu mieux! Le jeu a aussi d’autres petits côtés old-school, notamment avec ses points de sauvegarde manuels.
Mais cela ne rend pas Scarlet Nexus inintéressant, bien au contraire. Le bestiaire est impressionnant et varié et le jeu offre des combats spectaculaires et intenses. Le gros point fort de Scarlet Nexus, ce sont ses combats. Parfois difficiles, ils nécessitent de jongler entre les combats au corps à corps, les esquives, les soins, et des attaques à distance. Grâce au pouvoir de psychokinésie, les combattants peuvent arracher des éléments du décor pour les envoyer sur les ennemis. Le résultat est spectaculaire et réussi.
Le côté RPG est également bien présent et offre de nombreuses possibilités au joueur. Au fil des heures, vos capacités, vos attaques et vos pouvoirs ne cesseront de s’améliorer. Scarlet Nexus est également très bavard avec de nombreux dialogues, mais aussi des conversations par SMS auxquelles il faut participer et répondre. D’ailleurs, il faudra parfois vous accrocher pour suivre le scénario. Toujours dans une approche très japonaise, Scarlet Nexus sait aussi se montrer très original, voire étrange. Entre deux chapitres, on se retrouve dans des interludes où on peut faire progresser les relations et le niveau d’affinités entre les différents membres du groupe. Parfois, Scarlet Nexus n’est ainsi pas très loin d’un visual novel.
Premier titre next gen développé par Bandai Namco, Scarlet Nexus est joli et surtout parfaitement fluide. Néanmoins, sur la version Xbox Series X, le jeu n’offre pas autant une claque graphique. Par contre, l’univers, la direction artistique et les cinématiques font mouche et sont très réussis!
Enfin, du côté de la durée de vie, Scarlet Nexus a les arguments nécessaires pour occuper les joueurs durant une vingtaine d’heures. C’est le temps qu’il leur faudra pour boucler les 12 chapitres du jeu. Une fois l’aventure terminée, les plus courageux et les plus curieux pourront également toujours choisir de la recommencer avec l’autre protagoniste. La durée de vie est donc considérable.
Ce n’est pas tout le jour qu’on accueille une nouvelle franchise dans le jeu vidéo. Bienvenue donc à Scarlet Nexus. Le jeu développé par Bandai Namco ne s’adresse pas à tous les joueurs. Si vous n’aimez pas lire de longs dialogues, qu’il vous faut un jeu doublé en français et si vous ne jurez que par les open world modernes, passez plutôt votre tour. Si par contre, vous n’avez rien contre les jeux de rôle japonais, Scarlet Nexus devrait vous plaire. Avec son univers, son originalité, sa direction artistique inspirée, ses combats dynamiques et nerveux, Scarlet Nexus propose une aventure convaincante dans un Japon futuriste. C’est même une très bonne surprise pour commencer l’été!