Deux entreprises sur cinq ne tiennent pas compte de la santé mentale lorsqu’elle publie sur les réseaux sociaux
Un utilisateur de la génération Z sur quatre déclare que sa santé mentale s’est détériorée au fil des trois dernières années. Un mal-être qui peut s’accentuer à cause des marques sur les réseaux sociaux. 42% des entreprises ne prennent pas en compte la santé mentale des jeunes lorsqu’elles publient sur les plateformes.
L’étude menée par Sortlist s’est concentrée sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale de la génération Z. Cette étude*, réalisée auprès de 600 personnes dans six pays européens (dont la France), visait à comprendre les attitudes des jeunes de la génération Z (16-24 ans) et des entreprises vis-à-vis des réseaux sociaux, en particulier sous l’angle de la santé mentale.
Les résultats révèlent que 42% des entreprises ne prennent pas en compte la santé mentale lorsqu’elles publient sur les réseaux sociaux, et la moitié des utilisateurs de la génération Z pensent que les marques qui prétendent soutenir la santé mentale le font seulement «pour la forme». Cette perception est renforcée par le fait que près d’un tiers des entreprises utilisent la tactique du FOMO (Fear Of Missing Out) dans leur marketing.
L’étude a également mis en lumière une demande croissante de la génération Z pour une prise en compte authentique de la santé mentale par les marques. En effet, 60% des membres de la génération Z attendent des marques qu’elles soient sensibles aux questions de santé mentale, et seraient prêts à payer plus pour des marques qui soutiennent véritablement leur santé mentale. A contrario, 54% des Z ont choisi de boycotter une marque en raison de son impact négatif sur la santé mentale.
La santé mentale est devenue une préoccupation majeure pour la génération Z, avec un quart des répondants déclarant une détérioration de leur santé mentale au cours des trois dernières années, un phénomène en corrélation avec l’utilisation des réseaux sociaux. Malgré une prise de conscience croissante, plus d’un tiers des entreprises négligent encore l’impact psychologique potentiel de leurs publications sur les réseaux sociaux.
Dans un effort pour répondre à ces préoccupations, 63% des entreprises européennes ont adopté une approche proactive pour éviter de publier des contenus pouvant avoir un impact négatif sur le bien-être de leur public. Cependant, il existe une forte demande pour une authentique prise en compte des problématiques de santé mentale, comme le montre le fait que 62% des membres de la génération Z souhaitent une modération des commentaires pour filtrer les discours haineux et les brimades sur les plateformes de réseaux sociaux.
Un décalage
L’étude révèle également un décalage entre les entreprises et les attentes de la génération Z en matière de santé mentale sur les réseaux sociaux. Seulement 21% des entreprises ont consulté des experts en santé mentale pour améliorer leur stratégie sur les réseaux sociaux, alors que 36% des utilisateurs de la génération Z souhaiteraient que les entreprises collaborent avec ces spécialistes pour des campagnes de sensibilisation.
29% des utilisateurs de la génération Z souhaiteraient voir plus de modèles diversifiés dans les publicités des marques et pourtant 63% des entreprises ne choisissent que «les plus beaux mannequins» pour leur campagne.
Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be