La Gen Z plus ambitieuse qu’on ne le pensait
Paresseux, désintéressés, intransigeants… Les préjugés collent à la peau des membres de la génération Z, ces jeunes nés entre 1997 et 2012. Mais ils sont loin de refléter la réalité, comme l’affirme un nouveau rapport mondial.
L’agence de communications intégrées BCW a mené une série d’entretiens avec des représentants de la génération Z venant du monde entier, afin de déterminer les valeurs qui leur tiennent à cœur. Elle a également interrogé des millennials (nés entre 1981 et 1996), des membres de la génération X (1965-1981), des baby-boomers (1946-1964) et des représentants de la génération «silencieuse» (1925-1945).
Des disparités entre les pays
Il s’avère que la vaste majorité des répondants sont des animaux sociaux «très enclins à coopérer les uns avec les autres et [à] éviter les différends ou la discorde». Et ce, quelle que soit la génération à laquelle ils appartiennent. Ils adhèrent à des valeurs comme la bienveillance, l’universalisme et la sécurité, même si l’enquête de BCW révèle des disparités en fonction des pays. Ainsi, les Japonais ont tendance à accorder de l’importance au pouvoir, au conformisme et à l’hédonisme, tandis que les Brésiliens préfèrent la tradition, l’auto-détermination et la bienveillance.
La génération Z casse les clichés
Des différences entre les générations ont également été observées, même si elles sont beaucoup moins marquées qu’on l’imagine. Elles viennent toutefois contredire certaines idées reçues, notamment sur les membres de la génération Z. Ces jeunes sont souvent pointés du doigt pour leur manque de qualités professionnelles, même s’ils représenteront 27% de la main-d’œuvre mondiale d’ici 2025. On les juge déconcentrés et animés par des désirs irréalistes qui les rendent inadaptés au monde du travail.
Pourtant, les membres de la génération Z sont bien plus ambitieux que l’affirment leurs détracteurs. Le pouvoir, la réussite et l’hédonisme constituent leur socle de valeurs communes. Par ailleurs, 44% des répondants dans cette tranche d’âge déclarent qu’il est important pour eux «d’avoir du succès» et «d’être reconnus pour leurs accomplissements». En comparaison, seuls 37% des millennials et 13% des baby-boomers interrogés partagent cet avis.
L’importance d’avoir du plaisir
Pour Taylor Saia, directeur de la stratégie de la branche britannique de BCW, cet écart générationnel s’explique par la prééminence des réseaux sociaux aux yeux des jeunes. «Les jeunes générations ont grandi dans des sociétés hautement numérisées où les réussites de leurs pairs sont partagées sur les réseaux sociaux, offrant une fenêtre sur les moments forts de la vie d’autrui. Il n’est donc pas étonnant que les jeunes générations attachent autant d’importance au fait d’atteindre […] leur plein potentiel», explique-t-il dans le rapport «Age of Values» de BCW.
Cela étant dit, si les membres de la génération Z semblent plus ambitieux que leurs aînés, ils sont beaucoup plus exigeants qu’eux dans leur rapport au travail. Ils aspirent à un meilleur équilibre entre leurs vies professionnelle et personnelle, et ne veulent pas perdre leur temps dans un emploi qui ne les stimule pas. Pour preuve, 43% des jeunes sondés accordent de l’importance au fait «de faire des choses qui leur procurent du plaisir». Un paramètre que les entreprises et les administrations doivent prendre en considération si elles veulent rester attractives auprès de la jeunesse.
Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be