Plus de 200 métiers sont en pénurie en Flandre

Les syndicats et les employeurs en Flandre recommandent, dans un avis adressé au gouvernement régional, de regarder au-delà des frontières de l’Union européenne afin de pourvoir les métiers en pénurie, comme plafonneur et chauffagiste.

par
Belga
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Cette recommandation émane du Serv, le conseil économique et social de Flandre, au sein duquel siègent employeurs et syndicats. Cet organe conseille l’exécutif flamand en matière socio-économique, notamment sur les solutions à apporter aux pénuries de talents. Cette carence ne fait que croître.

234 professions en pénurie

La liste des métiers en pénurie au nord du pays recense ainsi 234 professions cette année. Afin de pouvoir combler ce manque, les entreprises devraient pouvoir engager plus rapidement et plus facilement des travailleurs qui ne proviennent pas de l’Union européenne, estime le Serv. Syndicats et employeurs demandent donc de mieux faire correspondre la liste des fonctions moyennement qualifiées, pour lesquelles la migration économique est envisageable, avec les pénuries d’emplois réelles. Ces fonctions n’entrent en effet pas automatiquement en ligne de compte pour une migration économique. Elles doivent d’abord figurer sur une liste officielle. Ce n’est qu’à ce moment-là que les employeurs peuvent engager une personne étrangère à l’Union européenne pour une durée déterminée, sans devoir procéder à une analyse particulière du marché du travail.

Des contrôles nécessaires

Syndicats et employeurs recommandent d’étendre à 51 fonctions la liste des postes à moyenne qualification qui pourraient entrer en ligne de compte pour une migration économique. Il s’agit notamment des métiers de chauffagiste, plafonneur, ouvrier de voirie, chef-coq et abatteur. Le ministre flamand de l’Emploi, Jo Brouns, a fait savoir qu’il allait examiner ces propositions et qu’il souhaitait travailler en concertation avec le Serv. Mais il rappelle que les contrôles sont nécessaires. «La migration a un impact plus important que le seul fait de pourvoir une candidature. C’est important de pouvoir mener un contrôle adéquat», explique-t-il. Il renvoie notamment à la fraude à grande échelle qui a été mise au jour sur le chantier de Borealis. Lors de la construction de cette usine chimique dans le port d’Anvers, il est apparu que des étrangers y étaient actifs illégalement et travaillaient dans de mauvaises conditions.

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