Pourquoi les futurs diplômés redoutent le monde du travail
À l’approche de la rentrée, les étudiants reprennent le chemin de l’université pour y obtenir un diplôme. Mais certains redoutent cette période, synonyme de stress et d’anxiété. Elle l’est d’autant plus pour les jeunes qui entament leur dernière année d’études supérieures, et qui se lanceront prochainement dans la vie active.
C’est en tout cas ce qu’affirme une enquête menée par le site d’emploi pour étudiants, Handshake, auprès de 1.148 Américains qui finiront leurs études universitaires en 2024. Elle met en lumière les nombreuses préoccupations des futurs nouveaux arrivants sur le marché du travail.
La santé mentale
La première concerne leur santé mentale. En effet, plus de 80% des futurs diplômés ont déjà ressenti un ou plusieurs symptômes caractéristiques du burn-out au cours de leur cursus universitaire, que ce soit de l’anxiété, une fatigue extrême ou un manque de motivation. L’incertitude économique, la crainte de ne pas trouver un emploi à la fin de leurs études et la pression accrue pour rembourser leur prêt étudiant contribuent à leur malaise. «Je vais devoir exclure certains emplois dans des secteurs qui ne me paieront pas suffisamment pour rembourser mes prêts étudiants et subvenir à mes besoins», a déclaré un étudiant dans le rapport de Handshake.
Des renoncements déstabilisants à cette période charnière où ils sont censés faire leurs premiers pas dans le monde professionnel. Bien qu’ils soient mieux armés que ceux sans qualification pour entrer dans la vie active, un grand nombre d’étudiants a peur de se lancer. Ils craignent de ne pas trouver un emploi avec un bon salaire, et surtout de devoir négocier une rémunération à la hauteur de leurs espérances avec leur futur employeur. En effet, seul un quart des jeunes interrogés se disent prêts à le faire.
La peur du salaire
La plupart des futurs diplômés ne souhaitent pas mentionner leurs prétentions salariales durant un entretien d’embauche par peur de ne pas décrocher le poste tant convoité (62%), ou encore de donner une mauvaise image d’eux au recruteur (57%). D’autres n’osent pas le faire à cause de leur inexpérience en la matière ou bien parce qu’ils trouvent ce rituel particulièrement stressant. Plus étonnant, 30% des jeunes estiment qu’ils ne doivent tout simplement pas négocier leur salaire d’embauche et qu’«accepter l’offre initiale [de l’employeur] est la meilleure chose à faire» au regard de leur petite expérience professionnelle.
Cette opinion est moins répandue chez les étudiantes que chez leurs homologues masculins (27% contre 34%). Toutefois, les futures diplômées sont bien moins susceptibles de négocier leur salaire d’embauche que leurs confrères. Seul un tiers d’entre elles sont convaincues de pouvoir négocier la meilleure rémunération possible pour un emploi pour lequel elles sont qualifiées, contre près de la moitié des hommes.
Protéger leur vie pro et perso
Quel que soit leur genre, les étudiants se rejoignent sur un point: leur future carrière devra leur permettre de maintenir un équilibre sain entre leurs vies professionnelle et personnelle. Six jeunes interrogés sur dix aimeraient que leur futur employeur mette à leur disposition des ressources pour prendre soin de leur santé psychologique, voire même qu’il leur propose des jours de congé «santé mentale». Et pour cause, 80% d’entre eux redoutent de faire un burn-out à un moment ou autre de leur carrière. Une statistique qui dit beaucoup de l’incertitude qui pèse sur l’avenir professionnel de la jeunesse.
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