À quel point exercer un métier respectueux de l’environnement est-il important pour les jeunes?

Sur de nombreux aspects, les aspirations professionnelles des nouveaux entrants sur le marché du travail diffèrent de celles de leurs aînés. Ils souhaitent contribuer utilement à la société, surtout quand il s’agit de lutter contre les effets du changement climatique. Ce qui les pousse à intégrer de plus en plus les enjeux écologiques dans leur vie professionnelle.

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L’attention accrue que portent les 18-30 ans aux enjeux climatiques les pousse à être exigeants vis-à-vis de la politique environnementale des entreprises. Or, seule une courte majorité d’entre eux estime que les employeurs les prennent suffisamment en compte dans l’élaboration de leur stratégie économique (57%). Ce sentiment est prédominant chez les jeunes qui exercent un emploi les classant dans les catégories aisées, selon une nouvelle enquête Pour un réveil collectif/Toluna Harris Interactive.

Non au greenwashing

Les jeunes actifs sont particulièrement attentifs au greenwashing , cette stratégie de communication adoptée par des entreprises souhaitant verdir leur image, sans prendre d’engagements forts pour la planète. Bien qu’ils ne disposent pas d’une grande expérience professionnelle, ils ont fait l’amère constatation que les politiques d’écoblanchiment sont très répandues dans le monde du travail. Ainsi, plus de quatre 18-30 ans sur dix ont le sentiment que leur employeur y a déjà eu recours.

Changer d’employeur par conviction?

Ils sont quelque 82% à accorder de l’importance au fait d’exercer un métier respectueux de l’environnement. Mais qu’on ne trompe pas, la rémunération et les avantages financiers restent le critère numéro un chez les 18-30 ans en ce qui concerne l’emploi. Malgré tout, 57% d’entre eux se disent prêts à changer de travail s’ils estiment que leur entreprise ne s’investit pas suffisamment dans la lutte contre le changement climatique. L’idée de changer d’employeur pour des raisons environnementales est plus répandue chez les trentenaires (58% des 29-30 ans) et chez les actifs appartenant aux catégories dites «aisées».

De manière générale, ces résultats montrent que beaucoup de jeunes ne sont pas prêts à transiger sur leurs idéaux écologiques et environnementaux pour s’insérer sur le marché de l’emploi. À l’heure où les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter, il est primordial qu’elles répondent aux attentes de leurs futures recrues. Il en va de leur attractivité.

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