La mobilisation internationale sur le climat en 10 grandes dates
De la prise de conscience à la multiplication des alertes, voici dix grandes dates de la mobilisation internationale sur le climat, à l'occasion de la COP28 qui se déroule jusqu'au 12 décembre à Dubaï.
Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, le Giec, voit le jour sous l'égide de l'ONU. Ce groupe d'experts bénévoles est chargé d'analyser le changement climatique et de fournir des bases pour les négociations lors de conférences sur le climat.
Le sommet de la Terre organisé à Rio de Janeiro (Brésil) lance un premier appel pour une réduction volontaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) et élabore une Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
A partir de 1995, une Conférence des parties ou "COP" rassemble, chaque année dans une ville différente, les pays signataires de cette convention pour faire progresser la lutte contre le changement climatique.
Lors de la COP3, le Protocole de Kyoto engage les pays les plus industrialisés à réduire, entre 2008 et 2012, leurs émissions de GES de 5,2% par rapport à 1990.
La portée de Kyoto est amoindrie par le fait qu'il n'engage pas les grands pays émergents comme la Chine (devenue en 2006 premier émetteur de CO2), l'Inde ou le Brésil, et que les Etats-Unis refusent en 2001 de le ratifier.
Le Giec, qui estime dans son 4e rapport que le réchauffement planétaire est désormais "irréfutable" avec, comme conséquence, la multiplication des événements extrêmes, reçoit en octobre, avec l'ex-vice-président américain Al Gore, le prix Nobel de la Paix.
La COP15 à Copenhague échoue à parvenir à un accord mondial, mais débouche sur un texte politique, négocié in extremis, impliquant Chine et Etats-Unis.
Ce texte fixe comme objectif de limiter la hausse de la température de la planète à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, mais reste évasif sur les moyens.
Adopté en décembre à l'issue de la COP21, l'accord de Paris est le premier pacte engageant l'ensemble de la communauté internationale avec, comme objectif global, de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale "bien en deçà de 2°C" par rapport à l'ère pré-industrielle et, si possible, de limiter la hausse à 1,5°C.
Mais il n'y a pas d'objectif contraignant par pays et la mise en œuvre est assurée à l'échelon national.
Une Suédoise de 15 ans, Greta Thunberg s'installe devant le Parlement suédois, un vendredi d'août 2018, avec une pancarte "Grève de l'école pour le climat".
En quelques mois, de Berlin à Sydney, de San Francisco à Johannesburg, la jeunesse lui emboîte le pas: le mouvement "Fridays for Future" est né.
Greta Thunberg, qui annonce en 2023 mettre fin à sa "grève de l'école", ayant désormais terminé le lycée, est devenue le symbole mondial d'une génération en lutte pour le climat.
La COP27 de Charm el-Cheikh, en Egypte, se conclut en novembre sur un échec à fixer de nouvelles ambitions pour la baisse des émissions de GES, alors que l'année 2022 est marquée par un nouveau record d'émissions mondiales de CO2 selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Adopté en décembre au Canada, l'accord de Montréal vise à enrayer la destruction de la biodiversité avec pour objectif "que, d'ici 2030, au moins 30% des zones terrestres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines (...) soient efficacement conservées et gérées".
L'appauvrissement de la variété des formes de vie sur Terre découle directement de l'activité humaine, en particulier du changement climatique.
Le réchauffement climatique atteindra la limite souhaitable fixée dans l'accord de Paris de +1,5°C, dès les années 2030-2035, alerte en mars le Giec.
L'été 2023 (juin-juillet-août) enregistre les températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesurées, selon l'observatoire européen Copernicus.
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