L’aéroport d’Amsterdam a engagé une patrouille de cochons
Pour protéger les oiseaux des collisions avec les avions et sécuriser ses vols, l’aéroport d’Amsterdam a engagé une patrouille de cochons.
Si vous décollez ou atterrissez à l’aéroport de Schiphol à Amsterdam, pensez à jeter un œil à travers le hublot. Vous y apercevrez peut-être des porcs qui se promènent tranquillement entre les pistes aériennes. L’aéroport de la capitale des Pays-Bas est en effet entouré de champs de culture de betteraves sucrières, qui font depuis des années le paradis des oiseaux, en particulier des oies.
Eviter les impacts avec les oiseaux
Le phénomène peut faire sourire, mais il n’en reste pas moins dangereux pour ces volatiles qui, attirés par la nourriture, risquent leur vie en tentant d’atterrir sur ces champs pour se sustenter. En effet, le risque de collisions avec les avions est élevé. Sans compter que les oiseaux peuvent être aspirés par les turbines.
Comme le rappelle The Guardian, plusieurs incidents ont eu lieu au cours de ces dernières années à l’aéroport de Schiphol, obligeant parfois les pilotes à atterrir d’urgence ou à faire demi-tour. Au cours de l’année à partir de novembre 2018, 565 impacts d’oiseaux ont été signalés près de Schiphol, troisième plus grand aéroport d’Europe.
20 porcs installés à l’aéroport
Pour assurer la fluidité du trafic aérien et protéger les oiseaux, l’équipe de l’aéroport a lancé un projet pilote de six semaines, consistant à installer 20 porcs sur une parcelle de deux hectares de culture de betterave sucrière. Les animaux proviennent de Buitengewone Varkens, une petite entreprise spécialisée dans l’élevage de porcs en plein air.
La présence de ces cochons vise un but précis: consommer les résidus des récoltes et dissuader les oiseaux de s’aventurer dans la zone. Une méthode beaucoup moins radicale que celles employées auparavant, qui consistaient à utiliser des lasers ou des canons effaroucheurs, voire à leur tirer dessus.
L’expérience semble avoir porté ses fruits: les porcs sont toujours présents et se sont adaptés à l’environnement, assurent les responsables du projet. Les oies et autres oiseaux, eux, se sont faits plus rares. Et les avions peuvent décoller et atterrir en toute sécurité.