Comment le jeûne intermittent est devenu la star des régimes malgré l’approche des fêtes?
Qui a dit que régime et fêtes de fin d’année ne faisaient pas bon ménage? Une nouvelle étude révèle que plus de quatre Américains sur dix sont actuellement à la diète, et ce malgré une période propice – avec Thanksgiving et Noël – à l’excès de calories. Chose à laquelle ils tentent de remédier grâce au jeûne intermittent, le régime le plus populaire actuellement aux États-Unis.
Se maintenir en forme, et perdre les quelques kilos accumulés pendant les fêtes de fin d’année, comptent parmi les fameuses bonnes résolutions qui sonnent désormais comme une ritournelle chaque 1er janvier. Hommes et femmes se tournent vers les régimes du moment pour sculpter leur silhouette en prévision des beaux jours, et du retour à la plage. Une idée reçue semble-t-il, ou presque, car les régimes n’ont – eux non plus – plus de saison (ma bonne dame), comme le rapporte une nouvelle étude réalisée par Within Health auprès de 900 Américains.
Plus de quatre sondés sur dix (44%) sont actuellement au régime, et ce malgré la période festive qu’ils s’apprêtent à embrasser. Et il ne s’agit pas d’une diète sur (très) long terme, puisque plus de la moitié des personnes au régime (56%) affirment l’avoir entamé depuis trois mois ou moins, à savoir dès la sortie de la période estivale. Notons que les femmes demeurent plus nombreuses que leurs homologues masculins à faire un régime (47% contre 41%) mais que l’écart se révèle assez sensible.
Actuellement, les Américains ne jurent que – ou presque – par le jeûne intermittent, qui consiste à alterner des périodes de prise alimentaire et de jeûne, réparties sur des tranches horaires définies. L’étude nous apprend que le régime pauvre en glucides se place en deuxième position, devant le fait de manger sainement, le végétarisme, et le régime cétogène qui consiste, lui, à favoriser les lipides au détriment des glucides.
Fait intéressant – et curieux – le classement n’est pas le même lorsque les répondants évoquent le régime expérimenté dans le passé qui obtient toutes leurs faveurs. C’est le régime pauvre en glucides qui s’impose au sommet (41%), devant le jeûne intermittent (37%), le fait de manger de façon saine (25%), le régime cétogène (24%), et le végétarisme (23%). Une différence qui pourrait s’expliquer par les contraintes imposées par les diètes les plus ’efficaces’ aux yeux des Américains, qui ne tiennent a fortiori pas sur la longueur.
«Si tous les programmes de régime fonctionnaient, l’industrie du régime ferait faillite», souligne Katie Piel, thérapeute chez Within Health. Elle ajoute: «Les régimes sont également un facteur prédictif important de la reprise de poids. La plupart des personnes qui perdent une quantité importante de poids corporel reprendront le poids ’plus la taxe’, car le corps perçoit la perte de poids comme une famine et conduira son point de consigne plus haut pour se protéger contre la famine perçue».
Sculpter son corps, ou tenter de répondre à certains stéréotypes de beauté, ne comptent pas parmi les priorités des Américains lorsqu’ils entament un régime. Si une partie cherche effectivement à améliorer son apparence (44%), la majorité souhaite avant tout protéger sa santé (58%). Mais il est aussi question de gagner en énergie (36%) et en confiance (31%), et de réduire le risque de maladies (25%).
Reste que le regard et l’influence d’autrui demeurent des déclencheurs en matière de régimes. L’étude nous apprend que plus de trois Américains sur dix (31%) ont entamé une diète à cause des réseaux sociaux, 28% d’un membre de leur famille, et 14% d’un ami. À noter que près d’un quart du panel (23%) affirme avoir appris l’existence d’un régime via un influenceur.
Ultime enseignement de ce sondage, et non des moindres: les régimes ne sont pas sans risques, sinon sans conséquences. Plus de quatre Américains ayant suivi un régime sur dix (44%) ont déjà présenté au moins un symptôme de trouble alimentaire par le passé, dont le manque d’énergie (43%), des troubles du sommeil (37%), le sentiment d’être déprimé (34%), une faible estime de soi (31%), et des problèmes de digestion (25%). Constat qui n’est pas sans rappeler la nécessité de consulter un professionnel de santé en cas de régime sur le long terme.
L’étude montre d’ailleurs que 27% des sondés ont entamé un régime sur demande de leur médecin, et qu’un tiers d’entre eux estiment être en meilleure santé depuis cette diète.