Comment un petit verre d’alcool peut aider vos plantes à survivre à la sécheresse

Et si l’arme ultime pour sauver vos plantes de la sécheresse n’était pas l’eau mais… un petit verre de rhum ou de Martini?

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À l’heure du départ en vacances, c’est le casse-tête de tous les plant-lovers: comment m’assurer que mes jolies plantes survivent à mon absence? Une question qui se pose avec d’autant plus d’acuité à l’heure des grandes sécheresses et vagues de chaleur intempestives. La solution, bien qu’insolite, pourrait être toute simple. Et résider dans un verre de bière, de rhum ou de whisky.

Une astuce surprenante, certes, mais scientifiquement fondée. En effet, dans une étude publiée le 25 août dans la revue Plant and Cell Physiology, des chercheurs ont montré que l’alcool peut aider les plantes à survivre à la sécheresse, du moins durant deux semaines.

L’alcool comme moyen de survie…

En réalité, lorsqu’elles sont privées d’eau, les plantes produisent naturellement de l’éthanol. Les scientifiques ont donc cherché à comprendre les raisons de ce phénomène.

Pour ce faire, ils ont mené une expérience en laboratoire, basée sur la culture de riz et de blé. Ils ont fait pousser ces végétaux en les arrosant quotidiennement. Un groupe ne recevait que de l’eau, l’autre a reçu de l’eau et, pendant trois jours, de l’éthanol. Ensuite, les chercheurs ont simulé une sécheresse en privant toutes les cultures d’eau durant deux semaines. Et les résultats sont éloquents.

Parmi les plantes arrosées à l’alcool, 75% ont survécu après avoir été réarrosées. Dans le groupe qui n’a reçu que de l’eau, seuls 5% des végétaux ont survécu.

… et d’adaptation à bas prix

Cette découverte n’est pas seulement utile aux amateurs de plantes d’intérieur, soulignent les chercheurs. Car selon eux, l’alcool constitue un moyen «utile et simple» pour augmenter la production alimentaire en cas de sécheresse et/ou de pénurie d’eau. Une technique qui pourrait donc être bien utile à l’heure du réchauffement climatique.

Qui plus est, «l’application externe d’éthanol aux plantes serait une méthode agricole moins coûteuse que la modification génétique des plantes pour améliorer la tolérance à la sécheresse de diverses plantes», note Motoaki Seki, auteur principal de l’étude, dans un entretien avec CNN.

Il y a toutefois un revers à la médaille, car les concentrations élevées en éthanol inhibent la croissance des plantes. Donc on connaît le refrain: de l’alcool oui, mais toujours avec modération!