Les «starter girlfriends», ces premières petites amies «d’entraînement» dont tout le monde parle sur TikTok
Qui sont ces «starter girlfriends» évoquées sur TikTok en ce moment? Ces «premières petites amies» serviraient «d’entraînement» aux jeunes inexpérimentés en relation amoureuse. Une fois qu’ils ont acquis assez de confiance en eux, ces hommes sont prêts à passer à une autre histoire, avec la fille parfaite cette fois-ci.
Depuis août dernier, de nombreuses vidéos du réseau social chinois conseillent aux socionautes de trouver une ‘starter girlfriend» dans le seul but d’acquérir une expérience relationnelle. Selon ces fameux conseils, rien ne sert de viser la fille rêvée pour une première relation, mais, au contraire de revoir ses exigences à la baisse pour une trouver une petite amie moins belle, moins brillante avec qui s’entraîner. Le partenaire ne doit pas forcément être attiré sentimentalement par la petite amie, ni même vouloir être réellement avec elle. Seule l’expérience compte car elle s’avère utile pour la prochaine partenaire, qui lui plaira vraiment. Cette soi-disant méthode suscite un certain succès sur TikTok où le hashtag «starter gf» cumule 47 millions de vues.
.
De «starter wedding» à starter «girlfriend»
Si le terme de starter girlfriend est relativement récent, son concept ne l’est pas tant que ça. Déjà dans les années 1990, on parlait de «starter wedding». Ce terme désigne des mariages qui durent peu de temps, en général moins de cinq ans, et qui ne produisent aucun enfant. Cependant, si ces mariages se sont soldés par un échec, ce n’était pas dans un but intentionnel. Alors que les relations avec des «starter girlfriends» sont vouées, dès le départ, à l’échec.
Une culture du jetable
Pour les experts, ce type de relation participe à une culture du jetable, aidée par les rencontres en ligne et les diverses applications de dating, devenues la norme pour les membres de la Gen Z. «Les applications de rencontres comme Tinder et Bumble offrent des choix apparemment infinis, ce qui amène certains à considérer les relations comme des choses temporaires qui peuvent facilement être remplacées», explique Amanda Major, experte en conseils relationnels à Dazed, Selon elle, cette façon de faire des rencontres influencerait la manière dont la génération Z valorise les relations amoureuses. La possibilité de l’engagement, ainsi que la peur d’être vulnérable sont aussi autant de raisons qui justifient la dévalorisation des relations amoureuses. D’où la multiplication de tendances tout aussi toxiques dans l’univers des rencontres, comme le ghosting, le ghostlighting – qui consiste à être ghosté et manipulé – ou encore le «gophering» (ghoster et annuler son rencard à la dernière minute), qui traduisent la facilité de certains individus à mettre fin des relations du jour au lendemain. À force de rencontrer des partenaires potentiels, les personnes ont tendance à être déshumanisées.
Acquérir de l’expérience
Amanda Major pointe également du doigt le confinement de 2020 dont il resterait des traces chez les Z. Certains pourraient avoir l’impression de rattraper le temps perdu pendant ces mois passés enfermés chez eux, sans aucune nouvelle relation possible. «Les premières relations pourraient être un moyen rapide d’acquérir l’expérience des relations amoureuses qui a manqué pendant les années d’enfermement», explique-t-elle.
Il est essentiel de se rappeler l’importance du respect et de la sincérité dans toutes les relations, et de ne pas considérer les partenaires comme de simples tremplins», ajoute-t-elle. ««Chaque relation, qu’elle soit de courte ou de longue durée, a une signification émotionnelle. S’assurer qu’il y a une compréhension mutuelle de ce qu’est la relation pour tous les partenaires augmente les chances que chacun l’apprécie et en garde un souvenir positif».
Retrouve toute l’actu sur Metrotime.be