Attention aux arnaques: voici 10 aliments que vous devriez éviter pour les fêtes
À l’approche des fêtes, l’organisation Foodwatch est partie à la chasse aux arnaques. Elle a épinglé dix produits que vous devriez éviter lors de vos repas de fin d’année.
Cette année, de nombreux citoyens se serreront la ceinture au moment des fêtes. Il risque d’y avoir moins de cadeaux sous les sapins et moins de folies lors des repas. Dans ce contexte, il est d’autant plus important de dénoncer les pratiques de certains industriels. C’est ce qu’a fait la branche française de l’ONG Foodwatch.
Les abus de certaines marques pointés du doigt
«Personne n’a envie de se faire avoir au moment des fêtes. Nos arnaques repérées chez Auchan, Blini, Carrefour, Findus, Maître CoQ, Milka, Labeyrie, Larnaudie, Lindt, Nestlé ont d’autant plus de mal à passer», annonce Audrey Morice de foodwatch. Certains de ces produits sont uniquement disponibles en France, mais d’autres sont aussi disponibles chez nous. Et comme de nombreux Belges passent la frontière pour faire leurs courses, c’est toujours bon à savoir.
«Dix arnaques sont présentées sur notre table de Noël à laquelle nous n’invitons personne à s’asseoir, à moins que les marques épinglées ne cessent leurs abus», conclut Foodwatch. Voici donc les dix produits concernés:
En entrée
Des macarons au foie gras (aux nitrites): Ce produit de la marque Labeyrie est épinglé par Foodwatch car il cache du nitrite de sodium (E250). «Les nitrites ajoutés dans notre alimentation présentent un danger pour la santé: il existe un lien entre risque de cancer colorectal et du poumon et exposition aux nitrites et nitrates», souligne l’association.
Des sapins feuilletés: Ce coffret de la marque Blini est épinglé car il contient de l’huile de palme. «Un ingrédient bien moins cher que le beurre et bien moins responsable. foodwatch dénonce les entreprises qui ont recours à l’huile de palme derrière des emballages alléchants; pour que la déforestation et l’impact de cette huile de palme sur notre santé et sur les droits humains ne soient plus au menu des fêtes».
Les œufs de lompe: Commercialisés sous la marque Carrefour Extra, ces œufs de lompe sont vendus en petits pots. Ils contiennent cinq additifs, dont des colorants – parmi lesquels le caramel au sulfite d’ammonium E150d qui peut contenir des substances classées cancérogènes possibles, – des conservateurs et épaississants. «C’est d’autant plus inquiétant que les scientifiques alertent sur la présence combinée de plusieurs additifs dans un même produit: les potentiels ‘effets cocktail’ induits par le mélange d’additifs dans nos assiettes ne sont pas sans risque pour la santé», dénonce foodwatch.
En plat principal
Des pommes duchesse à la truffe: Findus ne manque pas d’air avec ce produit. Foodwatch a constaté que ce sachet de 420g est à moitié plein de vide (48%). Dans le même rayon, foodwatch a comparé ce sachet à un sachet de pommes grenailles de 450g de la même marque: ce dernier contient 30g de produit supplémentaire, pour seulement 27% de vide.
Les émincés de saumon fumé: Aneth et zestes citron font partie des produits-stars des réveillons. Mais ce paquet de la marque Auchan est surdimensionné et induit les consommateurs en erreur sur la quantité réelle de produit. Il est plein de vide (60%), regrette Foodwatch.
Le petit pot de fleur de sel de Guérande: Méfiez-vous des produits qui sont proposés loin de leur rayon habituel. Foodwatch épingle un pot de fleur de sel de Guérande de la marque Larnaudie. Placé juste à côté du saumon, il est vendu à 2,99€ pour 25 grammes, ce qui fait 120€ le kilo. Quelques rayons plus loin, des produits similaires sont jusqu’à 6 fois moins chers au kilo selon les marques pour la même composition. Sollicité, le service consommateur de la marque argue que le petit format en verre augmente de façon importante le prix au kilo par rapport à un conditionnement classique. Un argument qui n’a pas convaincu foodwatch.
Le rôti de dinde farce aux morilles: Attention les emballages sont parfois trompeurs. Maître CoQ présente de généreuses morilles sur l’emballage de fête. En réalité, le produit ne contient que 0,9% de morilles. «Derrière le marketing, Maître CoQ ne nous prendrait-il pas un peu pour des dindes?», s’interroge foodwatch.
En dessert
Les chocolats Pyrénéens: Méfiez-vous de l’inflation masquée. Avec ce produit par exemple, la marque Lindt a supprimé en catimini six bouchées de la boîte qui en contient désormais 24 au lieu de 30 autrefois. Pour 20% de chocolat en moins, vous payerez 18% plus cher au kilo chez Carrefour. Un cas flagrant de shrinkflation, selon foodwatch.
Les Snow Balls de Milka et Oréo: Ces boules de neige chocolatées sont vendues par deux grandes marques pour proposer aux enfants un peu de chocolat et surtout beaucoup de plastique. Cet emballage est en effet vide aux trois quarts. «Le packaging du produit induit non seulement les consommateurs et les consommatrices en erreur en ayant l’air plus plein qu’il ne l’est en réalité, mais son conditionnement est un non-sens pour l’environnement et va à l’encontre des efforts nécessaires pour réduire la quantité d’emballage des aliments, et donc de déchets produits! En prime: ce produit contient de l’huile de palme», dénonce l’association.
La bûche Signature Grand chocolat de Nestlé: Là encore, c’est le vide dans la boîte qui est dénoncé par foodwatch. Selon les calculs de l’association, l’emballage de cette bûche contient 80% de vide. Un emballage surdimensionné pour un produit souvent incontournable en guise de dessert à Noël. En épinglant ce produit et la célèbre marque, foodwatch illustre l’inaction de trop nombreux industriels de l’agroalimentaire quant à la réduction des emballages de leurs produits et de leurs déchets.
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