Au goût de crevette ou de cacahuète: les insectes gagnent à se retrouver dans nos assiettes
Êtes-vous prêts à déguster un burger aux insectes? De nombreuses études s’intéressent à la manière dont les insectes peuvent séduire les peuples occidentaux.
Coléoptères, chenilles, fourmis, sauterelles, grillons… Près de 2,5 milliards de personnes dans le monde intègrent à leur régime alimentaire la consommation d’insectes. Une habitude culinaire qui a encore bien du mal à s’imposer dans les habitudes occidentales pour des raisons culturelles.
Des insectes moins polluants
Hormis leur transformation en farines, les invertébrés sont bien souvent présentés comme un snack idéal pour convaincre les consommateurs européens de choisir cette nouvelle nourriture qui produit dix à cent fois moins de gaz à effet de serre qu’une production de viande de porc. Si l’on peut aromatiser les grillons à l’ail, aux herbes ou au curcuma, on décrit généralement leur saveur comme s’approchant des notes de cacahuètes.
Viande ou poisson
Ne faudrait-il pas dire aussi que les insectes peuvent avoir un goût de viande pour développer leur consommation? Une étude sud-coréenne de la Wonkwang University, publiée dans le Guardian, rapporte en effet que les ténébrions meuniers peuvent avoir un goût de viande lorsqu’ils sont chauffés avec du sucre. Et il y a mieux: le type de cuisson peut indiquer le répertoire aromatique. Quand on fait frire cette famille d’insectes de la même manière qu’un beignet, on obtient des saveurs s’apparentant à celles des crevettes. Le résultat est identique si vous préférez la version rôtie. Mais, si vous choisissez de les cuire à la vapeur, vous obtenez un semblant d’épis de maïs.
Voilà des résultats scientifiques qui concrétisent sérieusement l’emploi d’insectes pour la fabrication de simili steaks sans protéines animales. On ne se contenterait plus alors d’élever ces insectes pour nourrir les chiens ou les filières d’aquaculture.