Manger un steak de viande hybride, ça te tente ?
Vous prenez la recette d’un steak de soja ou de lentilles. Vous y ajoutez un peu de collagène et de graisses d’origine animale. Et vous obtenez la toute nouvelle tendance alimentaire qui pourrait régler non seulement la question du goût des alternatives végétales, mais aussi la problématique du coût. On t’explique.
Ajouter de la graisse animale dans les steaks végétaux pour améliorer leur goût. Pourquoi n’y avait-on pas pensé avant ? Tout simplement parce que les alternatives végétales ont d’abord été pensées pour répondre à la demande de consommateurs souhaitant éliminer de leur alimentation des ingrédients d’origine animale.
Un autre public
Désormais, ce rayon ne répond plus seulement à des attentes éthiques. Il séduit aussi des consommateurs qui veulent manger moins de viande pour une question de santé. La dernière étude publiée par le Réseau Action Climat démontrait un recul de la consommation de viande. 27% de Français disent en manger tous les jours. Ils étaient 33% en 2021. Surtout, 39% comptent en manger moins au cours des prochaines années. Une proportion en hausse de neuf points en l’espace d’une seule année. Il y a la problématique de la santé, mais aussi la question environnementale. L’un des arguments phares des marques de steaks végétaux est de mettre en avant l’impact moindre de la culture de lentilles ou de pois cassés que celle d’un élevage de bovins.
Une très faible quantité de viande
Aux États-Unis, un ancien ingénieur de la sulfureuse marque Beyond Meat, qui produit des steaks sans viande reconnaissables à leur couleur rouge sang dont se sont emparées plusieurs chaînes de restauration rapide telles que McDonald’s et KFC, vient de lancer ses propres alternatives végétales, mais pas n’importe lesquelles. Elles contiennent un tout petit peu de viande. Le patron a lancé la marque Paul’s Table en Californie.
Car de son propre aveu, «les substituts à la viande n’ont pas trouvé de voix claire vers une amélioration de leur qualité», écrit-il sur son site internet. Le co-fondateur Brice Klein a même déclaré au média Fast Company que «les alternatives végétales coûtaient trop chères et que leur goût n’était pas encore au rendez-vous».
Rappelons aussi que la viande est plus onéreuse en cette période d’inflation: l’année dernière, les prix de la viande, de la volaille, des abats et des charcuteries surgelées ont augmenté de 30% en France, selon l’institut Nielsen.
Le début de la commercialisation
Les toutes premières recettes de cette viande hybride prennent ainsi la forme de porc effiloché ainsi qu’un classique du répertoire mexicain, la carne asada, une sorte de viande très fine grillée et coupée en lamelles. Pour présenter un prix abordable, l’enseigne n’utilise pas du muscle, mais du collagène et de la graisse animale. La commercialisation vient tout juste de démarrer dans certaines régions aux États-Unis.
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