Pourquoi le dry january est un vrai défi pour certaines générations (et pas celles qu’on pense!)
Chaque nouvelle année, entre le 1er et le 31 janvier, de nombreuses personnes tentent de s’abstenir de boire de l’alcool. C’est le principe du dry january. Mais pour certains, c’est un véritable challenge.
Après les fêtes de fin d’année, vient l’heure des bonnes résolutions, qui engagent souvent à se lancer de nouveaux défis. Le «dry january» – littéralement le «janvier sec», est devenu au cours de ces dernières années le challenge le plus populaire, au sens le plus connu.
Un défi né il y a 10 ans au Royaume-Uni
Initié au Royaume-Uni en 2013 afin d’évaluer les effets bénéfiques sur la santé de l’arrêt de l’alcool, ce mois sobre est surtout devenu avec le temps une occasion de prendre conscience de sa consommation et d’évaluer l’importance que l’on donne dans sa vie au vin, aux cocktails ou aux spiritueux. L’idée même d’indiquer cette campagne de sensibilisation comme un défi démontre combien l’alcool a une place prépondérante dans nos habitudes. À l’heure où la consommation de vin a été divisée en France par 3,5 en l’espace de soixante ans, sous l’effet, entre autres, d’une désaffection lente de la part des jeunes générations, la participation au «dry january» des consommateurs de 50 ans et plus apparaît comme un véritable challenge en tant que tel.
La moitié des jeunes tenteront l’expérience
Selon une étude Ifop réalisée pour Freixenet Gratien, la moitié des 18-24 ans tentera l’expérience tandis qu’ils ne seront que 39% des 35-49 ans et même 25% des 50-64 ans. Au-delà du manque d’envie de prendre part à une «mode de jeunes», suivre le «dry january» consistera pour les générations plus mûres à remettre davantage en question les habitudes et les occasions particulières qui sont associées à la consommation d’alcool. 56% des plus de 65 ans débouchent par exemple une bouteille au moment du déjeuner. De façon générale, l’alcool est associé à des moments de célébration, comme les anniversaires (66%). Toutes générations confondues, le vin et autres boissons alcoolisées tiennent ainsi une place particulière dans la culture française puisque 89% des répondants ont consommé au moins une fois de l’alcool au cours de l’année.
Difficile pour les plus de 50 ans
Dans le même temps, les boissons sans alcool trouvent davantage leur place à l’apéritif (35%). Et même 50% des 18-24 ans les choisissent lors de cette occasion. Ce type de rayon, qui comprend mocktails ou bières sans alcool, n’est arpenté mensuellement que par 25% des 50-64 ans et des 65 ans et plus. Par comparaison, ils sont respectivement 66% et 73% à boire de l’alcool au moins une fois par mois. Pour casser les habitudes, les générations âgées devront ainsi faire preuve d’ouverture en découvrant l’offre NoLow (acronyme anglais pour désigner l’offre sans ou faiblement alcoolisée).
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