Une expérience culinaire à découvrir : des boissons pâtissières qui se boivent à la paille
Alors que neuf départements sont en vigilance orange «canicule» et que le sud de l’Europe suffoque sous des chaleurs extrêmes, il existe d’autres moyens que les glaces pour faire retomber les températures. Mieux, on peut même imaginer s’offrir un moment de gourmandise sans utiliser ses molaires. Avec les boissons pâtissières, vous n’avez besoin que d’une paille pour vous rafraîchir.
Un dessert à boire
Il faut rendre à César ce qui est à César, ou plutôt à François Perret. Car c’est bien le chef pâtissier du Ritz, à Paris, qui est à l’origine de cette nouvelle façon de consommer une pâtisserie. Son idée: reproduire toutes les sensations d’un dessert, du croquant jusqu’au fondant, tout en promettant de n’utiliser qu’une paille. La recette a participé au succès de son comptoir, ouvert en juin 2021, en annexe du prestigieux hôtel qui l’emploie et qui lui sert d’écrin pour servir son talent. Le Bressan compose ses boissons pâtissières avec un lait entier onctueux et biscuité, une crème fouettée ultra aérienne sur laquelle est déposé un trait de caramel de châtaignier, de vanille ou nature. On peut aussi y ajouter des toppings comme des éclats de nougatine, en fonction de la recette choisie. L’année dernière, on s’était régalé avec la tarte aux fraises revisitée qui ne manquait certainement pas de fraîcheur. Cet été, on reprend les bases de la pâtisserie du chef, en l’occurrence de son dessert signature, le cake marbré. La recette qui a participé à imposer François Perret comme une référence est reproduite entièrement en version liquide. Pour proposer cette expérience à siroter, la boisson intègre dans son lait biscuité un crumble de cacao croustillant. Compter 15 euros la boisson.
Un délice en chaque saison
Le concept de la boisson pâtissière n’a d’intérêt que si le liquide reproduit vraiment les différentes textures d’un dessert. Et, bien souvent, les chefs qui succombent à ce savoir-faire utilisent leur pâtisserie iconique pour servir leur boisson, à l’image du cake marbré de François Perret. C’est ainsi le cas à Lille, à L’Ogre de Carrouselberg, nouveau spot sucré incontournable dans le Vieux-Lille pour dévorer ses P’tits Pouchins. Le lexique ch’ti (pouchin signifie poussin en patois) sert à nommer des bouchées craquantes en forme de choux garnis d’une crème légère vanillée et parfumée à la fleur d’oranger. Un délice qui se décline selon les saveurs de chaque saison. À l’occasion de la dernière fête des pères, le repaire sucré avait décliné sa pâtisserie fétiche en boisson frappée tel un café ultra mousseux et froid. Chaque parfum des P’tits Pouchins est décliné en liquide à boire.
Il y a quelques jours, Philippe Conticini a prouvé que l’on pouvait aussi adapter cette revisite avec des saveurs salées. Le grand chef pâtissier utilise en fait le principe du chocolat liégeois, à base de crème montée, pour suivre les étapes de cette préparation avec de la tomate. Dans son atelier de cuisine retransmis en live sur les réseaux sociaux, la toque suivie par plus de 800.000 followers sur Instagram a présenté ses secrets de cuisine pour cette recette qu’il avait déjà dévoilée dans son dernier livre intitulé «Pas bon du tout», publié chez Flammarion. Dans ce cas de figure, la crème montée est réalisée à base de mozzarella tandis qu’un biscuit streusel aux épices vient ajouter du croquant au-dessus de la boisson.
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