C’est quoi ce nouveau concept de vacances climato-intelligentes?

Voici un nouveau concept qui nous vient tout droit de Suède. Les vacances climato-intelligentes consistent à mesurer le bilan carbone d’hébergements pour démontrer que l’on peut préserver la planète sans compromis sur son bien-être et son expérience d’évasion.

par
ETX
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On l’appelle la ville de l’écologie. Göteborg a été élue à plusieurs reprises comme la destination la plus durable du monde. Célèbre pour avoir organisé de nombreuses compétitions sportives telles que les championnats d’Europe d’athlétisme et les championnats du monde de patinage artistique, la métropole suédoise est aussi connue pour sa stratégie en faveur du développement durable. Elle a établi un plan d’action depuis plusieurs années pour prendre la problématique du dérèglement climatique à bras-le-corps: promotion des déplacements à vélo, meilleure gestion des déchets et du recyclage, extension des espaces verts pour une absorption plus efficace des émissions de dioxyde de carbone…

Engagement

L’engagement de la population suédoise pour limiter le réchauffement climatique n’est un secret pour personne, incarné bien sûr par les prises de parole de l’icône écologiste suédoise Greta Thunberg. Alors que deux militantes écologistes viennent de s’attaquer à un tableau de Monet, exposé au Musée national de Suède, en le badigeonnant de peinture, on a encore en tête le concept de cette honte de monter dans un avion, en raison de l’impact écologique de ce genre de déplacement, dont le nom originel est emprunté à la langue suédoise, « flygskam ».

Les hébergements

En matière de tourisme, la défense de l’environnement est ainsi devenue une vitrine de promotion pour le royaume de Charles XVI Gustav. Dans l’ouest de la Suède, l’office de tourisme vient de lancer un projet de vacances dites climato-intelligentes (climate smart holidays), qui consiste à prouver que l’on n’a pas besoin de faire des compromis quand on part en voyage. Concrètement, cette affirmation repose sur le calcul du bilan carbone des cinq premiers hébergements engagés dans cette initiative. Selon l’office de tourisme West Sweden, un hôtel suédois produit en moyenne 6,8 kg d’équivalent CO2 par nuit et par personne. L’organisme parvient à promettre aux vacanciers une empreinte carbone limitée à 0,2 kg équivalent CO2 dans un hébergement planté au beau milieu de la campagne suédoise. Dans le Lugnåsberget Ekohotell, l’électricité est fournie grâce à des panneaux solaires tandis qu’un puits, une station d’épuration et un système d’évacuation des eaux usées permettent de mieux rationaliser l’usage de l’eau.

Kayak et randonnée

Le bilan carbone des adresses a été calculé avec un calculateur en ligne que chacun peut utiliser pour évaluer l’empreinte écologique de ses vacances. Pour que ces hébergements présentent un résultat qui n’excède pas 1,5 kg d’équivalent CO2 par personne, ils ont été construits avec des matériaux de construction recyclés et du bois en provenance des forêts environnantes tandis que leur offre culinaire se base sur les produits locaux. En matière d’excursions, ce sont des activités telles que le kayak et la randonnée qui sont promues.

Le train

Enfin, l’office de tourisme incite les voyageurs à prendre le train pour rejoindre la région, grâce à un réseau que l’organisme estime parfaitement développé. Preuve que celui-ci utilise l’argument écologique comme promotion de la destination, il indique clairement les différences de bilan carbone entre un voyage vers l’ouest de la Suède et vers d’autres destinations, plus ou moins lointaines. Ainsi, sur la base d’un aller/retour depuis Londres, un séjour dans l’ouest de la Suède ne coûterait à la planète que 63 kg équivalent CO2 par personne, contre 2.539 kg pour des vacances à Bangkok (Thaïlande) et 788 kg pour Grande Canarie (Espagne).

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