Le changement climatique aurait un impact sur la taille de notre cerveau

Un scientifique américain met en lumière un effet potentiel du changement climatique jusqu’ici peu connu et pour le moins surprenant. D’après cette recherche, le cerveau humain pourrait rétrécir sous l’effet du dérèglement climatique.

par
ETX
Temps de lecture 2 min.

Pour aboutir à ce constat, le scientifique Jeff Morgan Stibel, chercheur au National History Museum de Los Angeles, a décortiqué les fossiles de cerveaux de 298 spécimens d’Homo afin d’évaluer des éventuelles modifications de leur taille, liées à l’impact des variations climatiques (changements de température, pluie, humidité, sécheresse, etc) au cours des 50.000 dernières années. Publiée dans la revue Brain, Behavior and Evolution, son étude se base sur des données relatives à l’origine géographique des spécimens Homo, ainsi que leur sexe. Une fois ces analyses réunies, la taille des cerveaux a été étudiée en fonction de plusieurs périodes glaciaires.

Une réduction de 10,7%

Conclusion de l’étude: la taille des cerveaux aurait diminué d’environ 10,7% au cours de la période de réchauffement de l’Holocène, ère géologique toujours en cours qui a commencé il y a plus de 11.000 ans. Selon Jeff Morgan Stibel, «la taille du cerveau chez Homo est en moyenne significativement plus faible pendant les périodes de réchauffement climatique que pendant les périodes plus froides». «Les résultats suggèrent une réponse adaptative au changement climatique en ce qui concerne la taille du cerveau humain, sous l’effet de la sélection naturelle en réponse au stress environnemental», observe le scientifique.

Dans une moindre mesure, les périodes arides étaient associées à une plus grande taille du cerveau comparé aux périodes d’humidité et de précipitations. Les variations de température semblent donc être le facteur climatique le plus déterminant dans le changement de taille des cerveaux. «La réponse adaptative semble avoir commencé il y a environ 15.000 ans et pourrait persister jusqu’à l’époque moderne», explique Jeff Morgan Stibel.

Une hypothèse à confirmer

Le chercheur précise toutefois que «des études futures seront nécessaires pour confirmer toute hypothèse concernant la réactivité de la taille du cerveau au changement climatique». Ces résultats doivent en effet être interprétés avec parcimonie, d’autant que d’autres facteurs sans rapport avec le climat, tels que la culture et la technologie, pourraient aussi influer sur la modification de la taille du cerveau humain.

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be