Savez-vous ce que sont les «heat seekers»?
Si les températures sont fraîches pour le moment en Belgique, d’autres régions d’Europe et du monde suffoquent. Des records de chaleur liés au changement climatique ont notamment été enregistrés dans la Vallée de la Mort en Californie. Ces températures extrêmes attirent des visiteurs particuliers: les «heat seekers», terme que l’on pourrait traduire en français par «chasseurs de températures extrêmes».
On connaissait les chasseurs de tornades, mais aussi ces plongeurs cherchant à approcher chacune des plus grandes espèces marines ou encore ces randonneurs de l’extrême capables de gravir les volcans les plus emblématiques… Ces aventures sont généralement des accomplissements personnels pour repousser ses propres limites et être témoin au plus près de ce que la Terre a à offrir.
Dans ce contexte de dérèglement climatique, Mère Nature a aussi malheureusement à nous proposer des températures caniculaires qui génèrent une nouvelle forme de traque beaucoup moins glorieuse. Direction les États-Unis pour comprendre ce phénomène engendré par la saison estivale… Précisément, le rendez-vous est donné dans la Vallée de la Mort, en Californie, où le célébrissime parc national américain fait face à un afflux de touristes en raison des températures extrêmes qui assèchent ce territoire situé à l’ouest de Las Vegas. Les chaînes de télévision américaines, telle que NBC, relaient en boucle cette recrudescence de visiteurs désireux de se prendre en photo à côté d’un compteur affichant la température aussi affolante qu’affligeante. C’est à celui qui prendra le cliché avec le mercure le plus élevé. On les appelle les «heat seekers»; heat signifiant chaleur et «seekers» faisant référence à la recherche.
Selon National Geographic, ces «heat seekers» cherchent à réaliser «l’expérience d’un nouveau record mondial de température». Car c’est précisément dans la Death Valley que la température la plus élevée jamais enregistrée a été relevée. C’était en 1913. À l’époque, le record s’établissait à 56,7º. 110 ans plus tard, le compteur s’en approche dangereusement en affichant sur les photos des badauds, 52º ou 54º. Celui-ci retrouve même parfois ce terrible niveau, si l’on en croit une photo prise par l’AFP, sans qu’il ne soit vraiment officiel. Selon le Washington Post, le record aurait été battu en affichant 57ºC, mais le service météorologique n’a pas obtenu le même niveau, ce qui n’a pas permis de l’enregistrer. Toujours est-il que ce comportement est surtout le symptôme d’une période caniculaire qui fait suffoquer les États-Unis depuis deux semaines.
Chaque année, la Vallée de la Mort attire plus d’un million de visiteurs, intéressés par ses paysages arides en cailloux, sables et formations rocheuses. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer – surtout en ces temps caniculaires, le nom de cette destination incontournable lors d’un road trip dans l’ouest américain n’a pas de rapport avec les températures extrêmes. Ce sont en effet les colons anglais qui l’ont baptisé ainsi après une expédition dans cette zone aride, située à l’altitude la plus basse des États-Unis, au milieu du XIXe siècle, qui causa la perte de nombreux hommes tandis que les survivants connurent la soif et la faim. La légende voudrait que ces derniers auraient lancé en se retournant «au revoir Vallée de la Mort» lorsqu’ils retrouvèrent enfin leur chemin…
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