Un Noël sans paillettes pour préserver notre planète?
À l’approche des fêtes de fin d’année, les paillettes sont omniprésentes: dans les make-up, les tenues de soirées, les décorations d’intérieur… Rien d’étonnant à cela: les paillettes, c’est la touche festive par excellence! Mais c’est tout de suite moins glamour quand l’on sait qu’elles viennent ensuite tapisser nos fonds marins.
Avec l’arrivée du mois de décembre, ce n’est pas seulement dans nos vies que l’on met des paillettes, mais aussi sur nos tenues, nos visages et dans nos intérieurs. Mais si les paillettes font scintiller nos fêtes de fin d’années, elles représentent aussi une source de pollution pour l’environnement.
En effet, la grande majorité des paillettes sont composées de microplastiques: un matériau non recyclable et non biodégradable. Par leur taille microscopique (moins de 5millimètres!), ces particules polluantes passent à travers les filtres des stations d’épuration. Impossible donc de les récupérer. Résultat: elles finissent irrémédiablement leur course au fond de nos mers et océans.
Qui plus est, les microplastiques se retrouvent ingérés par dizaines par les créatures marines (du plus petit plancton aux imposantes baleines bleues), mettant leur santé, et parfois même leur vie, en péril.
Un impact difficile à déterminer
S’il n’existe pas de chiffre précis pour évaluer la quantité de paillettes qui termine dans les océans, ces accessoires éphémères participent incontestablement à la pollution aux microplastiques des océans.
Selon une étude publiée en 2021 dans la revue Nature, il y aurait 24,4trillions (milliards de milliards) de particules de microplastiques dans les eaux marines. Cela représente entre 82.000 et 578.000tonnes de microplastique dans les océans. C’est cinq fois plus que ce qu’avaient estimé les scientifiques auparavant.
En ce sens, les paillettes ne sont pas aussi inoffensives qu’elles en ont l’air. Et même si elles ne sont pas la première cause de la pollution marine, elles restent un élément à ne pas négliger. Et une source dont on pourrait, peut-être, facilement se passer? C’est en tout cas le chemin que prend peu à peu la Grande-Bretagne. Outre-Manche, plusieurs enseignes, festivals mais aussi écoles, ont décidé de bannir les paillettes. Un exemple à suivre?
Mauvais pour la planète ?
Si les paillettes sont néfastes pour notre environnement, elles ne sont pas non plus sans risque pour notre santé. Que ce soit via les cosmétiques ou notre alimentation (puisqu’elles arrivent dans l’estomac des poissons et crustacés, elles arrivent dans le nôtre ensuite), les paillettes entrent aussi en contact avec notre organisme. Or, ces paillettes sont, le plus souvent, constituées d’aluminium et de PET (Polytéréphtalate d’éthylène). Ce plastique peut dégager certains composés chimiques connus pour être des perturbateurs endocriniens. Perturbants nos systèmes hormonaux, ils sont associés à l’apparition de cancers et de maladies neurologiques.
Des alternatives plus écolos pour un Noël scintillant
Si vous souhaitez tout de même que votre make-up ou votre décoration de Noël brille de mille feux, sachez que des alternatives moins polluantes existent. Plusieurs labels se sont lancés dans la conception de paillettes biodégradables. C’est notamment le cas des marques françaises «Si, si la paillette» ou «Glitty Paris», qui commercialisent des paillettes fabriquées à base de cellulose de plantes régénérée. Bioglitz et Wildglitter proposent elles aussi des paillettes conçues à partir de cellulose de bois, issus de forêts gérées durablement. Pour faire un geste pour la planète, on peut aussi opter pour des paillettes constituées de mica, un minéral qui un effet naturellement brillant.